Dans le cadre de la préparation de la COP22 sur le changement climatique qui aura lieu en novembre prochain à Marrakech, de nombreuses rencontres sont organisées par la société civile pour discuter avec différents groupes cibles des thématiques qui feront l’objet de négociations internationales à savoir l’atténuation, l’adaptation, les catastrophes naturelles, le financement etc..
Invité à intervenir sur les COP21 et COP22, début mai, à l’Ecole citoyenne des études politiques, j’ai découvert dans cette Ecole une formule originale et prometteuse pour promouvoir le développement durable à travers le renforcement de la gouvernance et de la démocratie. La formule est originale car il ne s’agit pas d’une école et d’étudiants dans le sens classique du terme, mais d’un groupe de jeunes, entre 20 et 40 ans, ayant un niveau d’instruction supérieur qui sont déjà dans la vie active aux niveaux des administrations publiques, des corps élus, des secteurs privés etc., mais qui interviennent dans des ONG, des partis politiques, des syndicats etc. La formule est également originale car ces jeunes se rencontrent durant 2 ou 3 jours, plusieurs fois par an, pour discuter de thématiques très pertinentes pour le développement du pays. A titre d’exemple, le thème de la rencontre à laquelle j’ai été invité portait sur la «Gouvernance et démocratie : Pour un management démocratique des politiques publiques». La formule est intéressante car elle permet de donner un complément de compétences théoriques et pratiques à une élite convaincue des valeurs citoyennes comme l’intérêt général, le droit et le devoir, l’équité, la parité, la participation etc. Ainsi, elle peut remplir efficacement la mission de leadership et de locomotive pour entraîner les autres parties prenantes dans le développement global et durable du pays. Vu l’intérêt qu’ils ont porté à la problématique du changement climatique et la volonté qu’ils ont manifestée pour comprendre et assimiler les enjeux qui lui sont liés, je suis persuadé qu’ils pourront jouer un rôle important dans la COP22 et surtout dans la mise en oeuvre de ses décisions, aussi bien aux niveaux national que mondial. La formule de l’Ecole citoyenne des études politiques mérite donc d’être multipliée.
Abdelhadi Bennis, ancien ingénieur général supervisant les structures locales d'encadrement des agriculteurs au sein du ministère de l'Agriculture, membre de l’Association Ribat Al Fath pour le développement durable à Rabat et président du Club Environnement.