Pour un investissement de 1,45 Md de DH et 4 années de travaux, la Lydec a mis en service le Système antipollution du littoral Est (SAP Est) du Grand Casablanca. Le SAP permettra à Casablanca de dépolluer 100% de ses eaux usées.
Ces installations permettent aujourd’hui d’intercepter les rejets directs d’eaux usées entre le port de Casablanca et la ville de Mohammedia, qui sont prétraités à la station «Eaucéan» située à Sidi Bernoussi, puis acheminés par l’émissaire vers la mer. Elles permettront à la ville d’atteindre l’épuration totale de ses eaux usées. C’est lors d’une visite organisée la semaine dernière à l’occasion des Journées mondiales de l’environnement
et de l’Océan, que le gestionnaire délégué a présenté à la presse le Système antipollution du littoral Est (SAP Est) du Grand Casablanca qui a nécessité une enveloppe budgétaire de 1,45 Md de DH (dont 1 Md de DH financé par la Lydec) et 4 années de travaux. «SAP Est est le plus gros projet porté par la Lydec, aussi bien en termes de délai, de moyens financiers mobilisés que de technologies de pointes utilisées», a souligné Jean-Pascal Darriet, Directeur général de la Lydec lors de sa présentation. Inauguré en mai dernier par le Souverain, ce projet vient répondre à l’une des problématiques
majeures de la capitale économique, dont les conséquences sur l’environnement, l’eau et la population sont graves. SM le Roi avait d’ailleurs soulevé dans son discours du 11 octobre 2013 cette déficience en matière d’assainissement et d’épuration des eaux usées pourtant indispensables pour l’essor de la ville. S’étalant sur une longueur de 24 km, le SAP Est comprend deux grands intercepteurs côtiers (entre 900 mm et 2.500 mm de diamètre), plusieurs stations de pompage , une station de prétraitement (capacité maximale de 11 m3/s, munie d’un système de dégrillage, dessablage et dégraissage) et d’un émissaire marin (2,2 Km de longueur). A noter que des villes comme Fès, Marrakech et Rabat sont à 100% du taux d’épuration; la capitale économique, censée donner l’exemple, arrivait à peine à 45%, tandis que les 55% des eaux usées étaient déversées directement sur le littoral. «Grâce à ce projet, Casablanca entre dans l’ère des grandes métropoles du monde qui protègent leur côte et littoral», rappelle Jean-Pascal Darriet.
L. Boumahrou