L’intégration de la composante environnementale dans le businessplan des entreprises est devenue un impératif pour garantir la pérennité et la croissance.
S’il y a quelques années l’intégration du volet environnemental dans la stratégie de l’entreprise était considérée comme un luxe que seules les multinationales ou les grandes entreprises pouvaient se permettre, aujourd’hui la donne a changé. Et pour cause, les effets du changement climatique sur le développement, voire sur la survie des entreprises, sont de plus en plus pesants. C’est autour de ce sujet d’actualité que s’est tenue la 22ème édition du cycle de conférences «Échanger pour mieux comprendre» de la Fondation Attijariwafa bank sous le thème : «COP22 : défis économiques et enjeux environnementaux pour l’entreprise marocaine». Un sujet qui interpelle désormais tous les dirigeants d’entreprises marocaines grandes, moyennes ou petites.
«A travers cette rencontre, la Fondation entend contribuer à la sensibilisation des dirigeants d’entreprises déjà établies et des porteurs de projets, de la nécessité d’intégrer la composante environnementale dans leur businessplan afin de garantir la pérennité et la croissance de leur activité», souligne Boubker Jai, Directeur général du groupe Attijariwafa bank, dans son mot d’ouverture.
C’est en effet une condition sine qua non pour que les entreprises puissent prospérer mais aussi pour que le pays puisse relever le défi qu’il s’est fixé, celui d’un développement durable. Aujourd’hui, tout le monde doit mettre la main à la pâte, comme l’a rappelé Yacine Diama Fal, représentante résidente de la BAD au Maroc, en précisant que «tous les acteurs, en particulier du secteur privé, doivent s’engager. Ce n’est plus une alternative mais une question de survie et également d’opportunité». En effet, le tableau n’est pas si noir puisque le changement climatique offre des opportunités d’investissement énormes dans différents domaines (énergies renouvelables, gestion des déchets, etc). Des opportunités aujourd’hui possibles grâce, entre autres, à l’évolution du cadre réglementaire mis en place notamment par la promulgation des lois relatives à l’efficacité énergétique, aux énergies renouvelables et à la Charte nationale de l’environnement et du développement durable. Encore faut-il que les lois soient appliquées et respectées par tous à travers notamment le renforcement du mécanisme de contrôle.
Parallèlement au cadre réglementaire, le volet du financement constitue l’un des freins majeurs pour les entreprises. Pour y remédier, les banques marocaines et les institutions internationales ont mis en place des lignes de financement pour permettre l’accompagnement efficace et l’accélération de la croissance des projets verts, comme l’a précisé Boubker Jai.
L. Boumahrou