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Fellah online : Vent de printemps

Fellah online : Vent de printemps

 

«De 7 à 77 ans, on attend le printemps», disait une vieille chanson. Plus que quelques jours nous séparent de la belle saison avec son climat tempéré, ses jours et ses nuits équilibrés, la verdure et le beau temps. C’est un cliché qui fait rêver les jeunes et les moins jeunes pour oublier le froid, les intempéries, les nuits longues et les réveils difficiles.


C’est la saison de la joie, de la liesse et de l’espérance !
Les gens ne ratent pas les journées ensoleillées lors des weekends ou des vacances pour savourer les plaisirs de la nature et dans les forêts, dans les champs ou près des rivières et des lacs. Pour quelques heures, ils oublient le stress du travail, la pollution et le vacarme de la ville. Respirer l’air pur est un vrai privilège !
Mais force est de constater que rares sont les personnes qui prennent le soin de ramasser les déchets après leur pique-nique.
Du fait qu’ils ne sont pas des zones d’habitation ou d‘activité, ces lieux éparpillés dans les campagnes sont le plus souvent peu desservis par les services communaux d’assainissement solide ou de collecte des ordures. Les sacs en plastique flottant dans l’air ou des déchets managers jetés par terre sont devenus une image désolante.
Certains jeunes oublient même que ce sont des endroits de détente et n’hésitent pas à mettre le son de leurs tubes préférés à plein volume. Les nuisances sonores deviennent insupportables.
Pour les fellahs, le printemps correspond à la dernière phase de la campagne agricole notamment l’étape qui précède la saison des récoltes.
Les exploitants peuvent avoir à partir du mois de mars et avril une idée assez approximative de l’issue de la campagne. Sur la base de ces hypothèses, ils arrêtent leurs projections pour l’année prochaine.
Si les moissons s’annoncent moins abondantes que prévu, les agriculteurs stockent le maximum surtout l’aliment de bétail et le foin. Dans le cas contraire, ils se préparent pour les moussems, les fêtes nuptiales ou autres festivités.
Les éleveurs commencent les préparatifs pour Aïd Al Adha. Les prix des antenais varient selon le niveau d’humidité de l’année et les fellahs essaient de trouver un compromis entre leur investissement, les charges et le prix de vente qu’ils envisagent de fixer.
Le marché de l’emploi dans le monde rural connaît lui aussi une forte effervescence. Les travaux des champs se poursuivent pour les cultures printanières comme les légumineuses ou les légumes. Pour les céréales, c’est le temps du traitement par les insecticides et les pesticides.
Globalement, l’année est assez bonne. Les pluies du mois de janvier et février ont permis de rattraper le retard causé par la sécheresse constatée au cours du mois de novembre et décembre 2013. Mais les pluies de ce printemps reste déterminantes pour ce qui est de la qualité des récoltes et le calibre des produits. 

 

Par Charaf Jaidani

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