L’Office national de l’électricité et de l’eau potable prévoit de construire deux usines de dessalement d’eau de mer dans les villes d’Essaouira et de Guelmim.
Les études relatives à la mise en œuvre de ces deux projets hydrauliques viennent d’être lancées.
Par A. Diouf
L’approvisionnement en eau potable et d’irrigation sera bientôt amélioré dans les villes d’Essaouira et de Guelmim. En effet, des projets de construction de deux stations de dessalement d’eau de mer sont prévus dans ces deux villes. L’annonce a été faite récemment par l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE), lors du lancement officiel des études spécifiques et détaillées relatives à ces projets hydrauliques.
A cette occasion, l’ONEE a déclaré que «ces études permettront de déterminer les besoins en eau potable et d’irrigation, ainsi que les ressources déjà mobilisées dans les villes d’Essaouira et de Guelmim. Les sites devant accueillir les futures usines seront également identités et leurs superficies déterminées».
Coût des études : 23 millions de dirhams
Dans le cadre de ces études, les dossiers de consultation des entreprises seront également établis, ainsi que la modélisation 3D des rejets. À cela s’ajouteront des études techniques relatives aux «adductions d’eau dessalée», puis des études complémentaires, notamment topographiques, bathymétriques, géophysiques, géotechniques et l’analyse de la qualité de l’eau de mer. L’ONEE estime que ces différentes études coûteront 23 millions de dirhams.
S’y ajouteront ensuite les coûts de construction des usines de dessalement d’eau de mer. Des données que l’Office n’a pas détaillées, puisque nous sommes encore loin du lancement des appels d’offres pour l’attribution de ces marchés. En attendant, il faut savoir que la station d’Essaouira affichera une capacité de près de 53 millions de m3 par an, tandis que celle de Guelmim sera capable de fournir quelque 35 millions de m3 d’eau par an pour l’approvisionnement des populations et l’irrigation ainsi que pour face au stress hydrique.
Ces deux chantiers sont envisagés au moment où plusieurs projets similaires sont en cours au Maroc. Cette année, trois nouvelles stations de dessalement d’eau de mer seront, en effet, lancées dans les villes portuaires d’El Jadida, Safi et dans la région de l’Oriental. Ces usines seront notamment capables de produire respectivement, 86.400 m3, 75.800 m3 d’eau potable par jour et 100 millions de m3 d’eau potable par an dès leur entrée en service.
L’installation qui sera implantée dans la région de l’Oriental aura une capacité extensible à 200 millions m3 par an, soit le double de sa mise en service au démarrage. Ces nouvelles unités de dessalement d’eau de mer viendront ainsi renforcer les neuf stations de dessalement actuellement opérationnelles dans le Royaume, qui offrent une capacité combinée de 147 millions de m3 d’eau par an.