TPE : Les secteurs les plus sinistrés

TPE : Les secteurs les plus sinistrés

La pêche, l'immobilier, le BTP ou encore la production d'eau ou d'électricité sont des secteurs qui affichent des taux de croissance négatifs de leurs chiffres d'affaires sur la période 2012-2015. En face, les TPE qui exercent dans la restauration, le commerce et l'éducation s'en sortent mieux. Mais ce n'est pas pour autant que les porteurs de projets dans ces domaines s'enrichissent.

 

Au-delà de la pertinence des modèles économiques, c'est la trésorerie qui constitue le véritable marqueur de réussite des TPE marocaines. Une étude récente réalisée par Inforisk montre en effet que 40% des défaillances de ces entreprises sont engendrées par des défauts de paiements. C'est la première cause de mortalité des entreprises de petite taille au Maroc. Le besoin en fonds de roulement peut absorber, en moyenne, 87% du chiffre d'affaires de ces entreprises qui financent leur activité à hauteur de 36% par des financements externes qui, à leur tour, alourdissent leurs charges financières.

Cette étude montre que les TPE qui exercent dans les secteurs de la pêche, l'immobilier, le BTP ou encore la production d'eau ou d'électricité affichent des croissances négatives de leurs ventes, allant de -49% dans la pêche à -32% dans le BTP, sur la période 2012-2015. En face, les entreprises qui exercent le commerce, l'éducation ou encore la restauration s'en sortent plutôt bien en termes de ventes, bien que cela ne se répercute pas forcément sur l'actionnaire.

 

Source : Inforisk 

 

Une forte dégradation de la rentabilité des TPE

Si certains secteurs arrivent à tirer leur épingle du jeu en termes de ventes, la rentabilité, elle, ne suit pas. La rentabilité financière, qui représente ce que rapportent l'activité aux fonds propres injectés par les porteurs de projets est passée, tenez-vous bien, de 6,1% en 2012 à 0,7% en 2015. Au-delà de cette baisse vertigineuse, ce chiffre est à comparer avec la rentabilité des grandes entreprises. Certaines d'entre elles, cotées en Bourse, exposent année après année des ROE qui tournent autour de 20%.

 

Source : Inforisk 

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