Les perspectives économiques dans la région Moyen Orient et Afrique du Nord (MENA) devraient s'améliorer en 2018 et 2019, la croissance dépassant 3%, indique un rapport diffusé mercredi en marge des réunions d'automne de la Banque mondiale (BM) et du Fonds monétaire international (FMI).
"En dépit d’un ralentissement de la croissance en 2017, les perspectives économiques dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) devraient s’améliorer en 2018 et 2019, la croissance dépassant 3 pc", souligne le dernier bulletin d’information économique de cette région publié par la Banque mondiale.
Le document relève que les exportateurs et importateurs de pétrole au sein de la région MENA tireront profit d’une amélioration constante de la croissance mondiale, de l’augmentation des échanges avec l’Europe et l’Asie, d’une plus grande stabilité des marchés de produits de base, particulièrement du pétrole, et des réformes entreprises dans certains pays de la région.
"Les pays de la région doivent adopter la bonne combinaison de politiques pour se développer plus rapidement, y compris des réformes visant à diversifier les économies et renforcer l’environnement des affaires dans le but de renforcer le potentiel du secteur privé", estime Lili Mottaghi, économiste à l’organisation internationale et auteur principal du rapport.
Les perspectives à court terme de redressement économique dépendent de plusieurs facteurs, parmi lesquels les incertitudes résultant des conflits prolongés dans la région et de l’afflux de personnes déplacées de force, fait savoir la même source.
L’étude analyse l’impact de l’instabilité grandissante dans la région sur les perspectives de croissance, les performances étant inférieures de moitié à leurs niveaux d’avant 2011, relevant qu'il est difficile de s’attaquer au problème du chômage des jeunes et de répondre aux besoins du grand nombre de personnes déplacées à travers la région suite aux conflits qui se prolongent.
"Avec les répercussions des conflits qui ont tendance à tirer les perspectives de croissance vers le bas, les secteurs public et privé devront faire preuve d’agilité et conjuguer leurs efforts pour inverser la trajectoire", conclut ledit rapport.