Nous avons eu accès à la lettre de cadrage de l'élaboration de la Loi de Finances 2019. Un document de 22 pages où le chef du gouvernement Saad Eddine El Othmani impose une feuille de route sociale hautement inspirée des orientations Royales du discours du Trône. 4 points à retenir.
4 grandes priorités
El Othmani demande à ce que la Loi de Finances 2019 soit élaborée dans le respect de 4 grandes priorités : La politique sociale (Santé, éducation, emploi, protection sociale, pouvoir d'achat...), la poursuite des grands chantiers structurants, la poursuite des grandes réformes (justice, droits de l'Homme, régionalisation avancée...) Et tout ceci dans le respect des équilibres macroéconomiques.
Une croissance modérée
C'est le taux de croissance anticipé pour l'année 2019 par le département du chef de gouvernement. Il a été fixé sur la base d'un cours du pétrole à 68 dollars le baril, une récolte céréalière de 70 millions de quintaux et une croissance de la valeur ajoutée non agricole de 3,7% (contre 3,3% attendue pour 2018).
Un budget à connotation sociale
C'est bel bien une relance budgétaire que souhaite réaliser le gouvernement El Othmani. Outre l'éducation et la formation, la refonte du RAMED est présentée comme l'une des urgences en 2019 et ce, parallèlement à la réforme de la santé et à l'ouverture de la couverture médicale aux indépendants et aux non salariés. Le ciblage des subventions, qui nécessite par ailleurs la mise en place du registre national unifié est également présenté comme une urgence au coté du lancement de la troisième phase de l'INDH. En somme, des actions toutes dictées par le discours royal du Trône prononcé à Al Hoceima. El Othmani demande également à ses ministres de mettre l'emploi au coeur des stratégies ministérielles avec comme trame de fond l'augmentation du pouvoir d'achat.
Un nouveau mécanisme de financement pour les chantiers publics
Sans trop donner de détails, le chef de gouvernement dit vouloir mettre en place à partir de cette année un nouveau mécanisme de financement pour les chantiers et investissements prévus et budgétisés. Ces mécanismes, basés sur les "partenariats institutionnels" visent à financer les projets tout en réduisant leur poids sur le budget de l'Etat.