L'Opep n'est pas très optimiste pour le marché pétrolier pour ce qui reste de l'année à courir, en raison d'un ralentissement de la croissance mondiale, et met en avant, dans son rapport mensuel publié vendredi, les défis qui l'attendent en 2020, semblant ainsi plaider pour le maintien de l'accord d'encadrement de la production. /Photo prise le 2 juillet 2019/REUTERS/Lisi Niesner
LONDRES (Reuters) - L’Opep n’est pas très optimiste pour le marché pétrolier pour ce qui reste de l’année à courir, en raison d’un ralentissement de la croissance mondiale, et met en avant, dans son rapport mensuel publié vendredi, les défis qui l’attendent en 2020, semblant ainsi plaider pour le maintien de l’accord d’encadrement de la production.
Ce dernier a été reconduit en juillet jusqu’en mars 2020 pour éviter une accumulation des stocks préjudiciable aux prix.
L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) réduit en outre sa prévision de croissance de la demande pétrolière de 40.000 barils par jour (bpj) pour cette année et laisse entendre que le marché pourrait être légèrement excédentaire en 2020.
“Tandis que les perspectives des fondamentaux du marché semblent quelque peu baissières pour le restant de l’année, compte tenu d’une croissance économique qui fléchit, des problèmes commerciaux du moment et du ralentissement de la croissance de la demande pétrolière, il demeure primordial de surveiller de près l’équilibre de l’offre et de la demande et d’assurer la stabilité du marché dans les mois qui viennent”, écrit l’Opep.
La politique de l’Opep qui consiste à soutenir les cours en réduisant la production stimule par contrecoup la production de schistes par les Etats-Unis et la production de pays concurrents et son rapport laisse penser que le monde aura moins besoin des bruts de l’organisation l’an prochain.
La demande de ses bruts sera de 29,41 millions de bpj en moyenne en 2020, soit 1,3 million de bpj de moins qu’en 2019, note l’Opep. Cela étant, la prévision de 2020 a été relevée de 140.000 bpj par rapport à celle donnée le mois dernier.
L’Opep ajoute que sa production a diminué de 246.000 bpj en juillet, à 29,61 millions de bpj, l’Arabie saoudite ayant réduit ses propres extractions au-delà de son quota.
L’année 2020 dégagerait un excédent de l’offre de 200.000 bpj si l’Opep continuait de produire au rythme de juillet, toutes choses égales par ailleurs.