Il s'agit de :
- La baisse des importations, sous l'effet de l'arrêt de l’activité et de l’affaissement des prix des produits énergétiques. Ce repli s’est traduit par l’annulation de plusieurs contrats d’importation, ainsi que de contrats de couverture à terme contre le risque de dépréciation du cours de change ;
- Le réajustement des positions de change des banques, sous l’effet de l’amélioration de la visibilité à court terme sur l’évolution des réserves de change, en conséquence notamment du tirage par le Maroc sur la Ligne de liquidité et de Précaution (LPL) du Fonds monétaire international (FMI);
-Les rumeurs persistantes au sujet de l’adoption par les autorités d’une décision de suspension de la distribution de dividendes, décision, qui aurait comme implication la baisse de la demande de devises, notamment de l’euro.
Bakkou a également fait remarquer qu'une tendance à la dépréciation de la monnaie nationale face à l'euro a été constatée depuis le début de l'année jusqu'à la moitié du mois d'avril.
D'après l'économiste, cette dépréciation est attribuable à:
- L'augmentation des positions de change des banques sous l’effet des prévisions de baisses drastiques de recettes en devises (recettes touristiques, Marocains résidant à l’étranger, les investissements directs étrangers, etc.) dans les prochains mois, en conséquence des retombées du choc du covid-19.
- L’élargissement de la bande de fluctuation du dirham de 5% à 10% par rapport à un cours central fixé par Bank Al Maghrib adopté par le gouvernement et Bank Al Maghrib le 9 mars. Cet élargissement avait ainsi rendu possible une dépréciation plus importante du taux de change en cas d’augmentation de la demande de devises sur le marché des changes comparativement à son offre.
MAP.