Ce projet de coentreprise entre les deux groupes allemands et indien, annoncé en juin 2018, devrait bouleverser le secteur sidérurgique en Europe. Si elle voit le jour, cette entité baptisée Thyssenkrupp Tata Steel emploierait environ 48.000 personnes et réaliserait un chiffre d'affaires aux alentours de 17 milliards d'euros.
Au Maroc, le dossier vient d'atterrir sur la table du Conseil de la concurrence pour étudier les impacts de ce rapprochement décidé au niveau européen. Dans le Royaume, les deux entreprises opèrent principalement à travers des activités relatives au secteur d'acier plat au carbone.
Le rapprochement implique la création d'une filiale commune qui combinera l'activité européenne d'acier plat au carbone des deux parties ainsi que l'activité des services d'aciérie du groupe de sociétés Thyssenkrupp.
L'accord entre les groupes allemand et indien, qu'ils ont mis deux ans à conclure, vise à créer des synergies, à réduire les surcapacités et à donner naissance au numéro deux de la sidérurgie en Europe, derrière ArcelorMittal.
La Commission européenne a pour sa part ouvert une enquête approfondie sur cette opération et elle a identifié des "problèmes de concurrence" dans l'acier pour les pièces automobiles, pour les conditionnements, notamment pour les aliments et les produits aérosols, et pour certains types de produits d'ingénierie électrique comme les transformateurs. Elle doit rendre sa décision d'ici le 29 avril.