Plan Maroc Vert : le cumul des investissements dans le secteur agricole a atteint 104 milliards de DH entre 2008 et 2018

Plan Maroc Vert : le cumul des investissements dans le secteur agricole a atteint 104 milliards de DH entre 2008 et 2018

Le Plan Maroc Vert (PMV), lancé dans un contexte de baisse de l'investissement dans le secteur agricole, a placé celui-ci au cœur de sa stratégie à des fins d'amélioration de la production et de la productivité, selon un rapport sur le bilan et impacts du PMV 2008-2018.

"Les dispositifs d'incitations mis en place ont été conçus pour encourager les agriculteurs à moderniser et équiper leurs exploitations. L'effort public d'investissement a consisté à développer l'infrastructure productive et créer un environnement favorable à l'investissement privé", indique ce rapport publié jeudi par le ministère de l'Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts.

Le rapport fait ainsi ressortir qu'entre 2008 et 2018, le cumul des investissements dans le secteur agricole a atteint 104 milliards de dirhams (MMDH), dont 39% d'investissements publics (41 MMDH) et 61% d'investissements privés (63 MMDH).

La mise en œuvre du PMV a été ainsi accompagnée d'une relance importante de l'investissement public. À fin 2018, l'investissement public cumulé a atteint 41 MMDH. Cette évolution reflète l'effort important fourni par le gouvernement pour faire du secteur agricole un levier prioritaire du développement socio-économique au Maroc.

L'investissement public a principalement ciblé l'infrastructure productive notamment les infrastructures d'irrigation et d'aménagement hydroagricole (60%), l'agriculture solidaire (15%) et le développement des filières de production (13%).

Cette revalorisation du budget d'investissement a contribué à rétablir les équilibres de financement du secteur agricole au vu de sa contribution à la création de richesse nationale, à l'emploi et à la sécurité alimentaire.

Au niveau régional, le mix des investissements publics/investissements privés a été différencié selon les potentialités agricoles de chaque région. Plus la contribution de l'agriculture de la région au PIB agricole est importante, plus l'initiative privée est présente.

Dans les régions avec une contribution plus faible, la part de l'investissement public a été plus importante notamment les régions du Sud et les régions de montagne (Tanger-Tétouan-Al Hoceïma par exemple).

En ce qui concerne les investissements privés, une nouvelle dynamique a été insufflée principalement grâce à la mise en place d'un cadre institutionnel favorable à l'investissement, la refonte du cadre incitatif et la forte mobilisation des acteurs à travers les contrats programmes filières et la structuration des interprofessions, relève le rapport.

En outre, la mobilisation de l'investissement public a exercé un effet d'entraînement sur le secteur privé qui a drainé, pour sa part, près de 63 MMDH de capitaux privés pour l'équipement des exploitations agricoles.

C'est notamment grâce à l'instrument Fonds de développement agricole (FDA), que cette nouvelle dynamique a pu être lancée. En effet, en 2008 et dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie du PMV, un processus de refonte globale du système des aides à travers le FDA a été mis en place pour en faire un levier majeur de l'investissement privé en agriculture.

La concrétisation de cette refonte a nécessité la promulgation d'un nombre important de textes juridiques instituant et réglementant l'octroi des aides. Quant à la procédure de traitement des dossiers, elle a constamment évolué pour intégrer les nouvelles incitations et apporter les améliorations nécessaires sur la base d'un suivi continu et rapproché du système.

Les aides accordées par le FDA ont principalement concerné les aménagements hydroagricoles et fonciers (49%), le matériel agricole (19%), la production animale (12%) et les semences (11%).

Dans ce contexte, le nombre de dossiers de subvention, déposés par les agriculteurs qui exploitent des superficies de moins de 10 Ha a progressé d'une manière notable en passant de 42% en 2008 à 60% en 2018.

 

 

 

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