Deux ans après le début de la pandémie de COVID-19, le taux de chômage mensuel de la zone OCDE est tombé à 5,2% en février 2022, après 5,3% en janvier, se situant pour la première fois en dessous du taux enregistré en février 2020, juste avant la pandémie, indique l’organisation internationale mardi.
Il s’agit du taux de chômage le plus bas depuis le début de la série en 2001, indique l’OCDE dans un communiqué, ajoutant que le nombre de personnes au chômage dans la zone OCDE a continué de baisser pour atteindre 34,9 millions, soit 0,7 million de moins qu’avant la pandémie.
"La récente baisse du chômage dans la zone OCDE s’inscrit dans une tendance positive et constitue une bonne nouvelle pour les pays de l’OCDE. Toutefois, compte tenu de l’incertitude mondiale croissante et des tensions géopolitiques, nous continuerons à suivre la situation avec attention", a déclaré le statisticien en chef de l'OCDE, Paul Schreyer.
La baisse du taux de chômage de février dans la zone OCDE a concerné les femmes et les hommes, ainsi que les jeunes actifs âgés de 15 à 24 ans et les actifs âgés de 25 ans et plus.
Dans la zone euro, le taux de chômage a continué à baisser pour s’établir à 6,8% en février (après 6,9% en janvier) avec des baisses de 0,2 point de pourcentage ou plus en Finlande, en Grèce, aux Pays-Bas et en Espagne et une hausse en Estonie seulement (tableau 1). Le taux de chômage des jeunes dans la zone euro a également diminué pour s'établir à 14,0% après 14,3% en janvier, poursuivant ainsi sa tendance à la baisse, note le communiqué.
Le taux de chômage a diminué de façon significative au Canada, en Corée, en Suède, en Turquie, et plus modérément en Australie, aux États-Unis et au Japon. En revanche, il a augmenté en Colombie, au Mexique et en République Tchèque. Des données plus récentes montrent qu’en mars 2022 le taux de chômage a enregistré une nouvelle baisse de 0.2 point aux États-Unis (à 3,6%) et au Canada (à 5,3%, son niveau le plus bas depuis que des données comparables sont disponibles en 1976).
Il convient de noter que le taux de chômage ne rend pas forcément compte du niveau de la demande de main-d’œuvre non satisfaite. Certaines personnes qui ne sont pas en emploi peuvent en effet se trouver en dehors de la population active, et ne sont donc pas prises en compte par le taux de chômage, soit parce qu’elles ne sont pas en mesure de chercher activement un emploi, soit parce qu’elles ne sont pas disponibles pour travailler.