Le chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif a indiqué mardi avoir été informé par le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, que les Etats-Unis lui avaient refusé son visa pour se rendre au siège de l'ONU à New York selon l'AFP.
"Ce que nous savons, c'est que le secrétaire d'Etat américain (Mike Pompeo, ndlr), lors d'un appel au secrétaire général des Nations unies, a dit +nous n'avons pas le temps de délivrer un visa pour Mohammad Javad Zarif et nous ne lui délivrerons pas de visa+", a déclaré M. Zarif.
"Le secrétaire général a répondu en disant que l'Iran avait le droit de participer à cette session", un "débat ouvert" à tous les membres des Nations unies, organisé jeudi au Conseil de sécurité sur le respect de la Charte de l'ONU, a-t-il indiqué, cité par l'agence de presse iranienne Isna.
Cette décision est "un signe de la déroute du gouvernement américain et du régime de Trump", a-t-il accusé, ajoutant qu'il avait prévu pendant sa visite à New York d'"évoquer les crimes de l'Amérique".
Les tensions sont au plus haut entre Téhéran et Washington depuis la mort du puissant général iranien Qassem Soleimani, tué vendredi dans une frappe de drone américain à Bagdad.
Etat-hôte du siège des Nations unies, les Etats-Unis ont en principe l'obligation d'accorder rapidement des visas aux Etats qui en font la demande pour permettre à leurs responsables d'assister à des réunions à l'ONU.
Mais en septembre déjà, ils avaient tardé à octroyer un visa à une délégation iranienne accompagnant M. Zarif et au président iranien Hassan Rohani à l'occasion de l'Assemblée générale des Nations unies.
Et en juillet, Washington avait été critiqué par l'ONU pour avoir accordé à M. Zarif un visa limitant drastiquement ses déplacements à New York, où celui-ci devait assister à une réunion onusienne sur le développement durable.
Fin juillet, dans le cadre de leur politique de "pression maximale" sur la République islamique, les Etats-Unis ont mis le nom de M. Zarif sur la liste noire des personnes faisant l'objet de sanctions financières américaines.
Avec AFP