Le secrétaire général du parti de l’Istiqlal, Nizar Baraka, qui était l’invité de la Maison de la presse samedi soir samedi soir à Tanger, est revenu sur la question du choix de la langue dans l’enseignement des matières scientifiques.
Selon le responsable politique, «l’on ne peut réduire la problématique de l’enseignement à la seule composante linguistique», soulignant que «le problème de l’enseignement n’est pas lié à la langue arabe, mais à la qualité du système éducatif».
«Si un recul a bien été enregistré au niveau de la qualité de l’enseignement jusqu’à 2011, une amélioration a, en revanche, été ressentie entre 2011 et 2015 dans les matières scientifiques, et qui s’est traduite par le classement du Maroc dans l’évaluation internationale TIMSS (Trends in International Mathematics and Science Study)», a souligné l’ancien ministre des Finances.
Le secrétaire général du PI a également pointé du doigt le manque des ressources humaines et matérielles nécessaires, le manque des infrastructures, le recul de la qualité de formation des enseignants, et l’insuffisance des cadres administratifs.
Il a, d’un autre côté, souligné la nécessité d’orienter l’enseignement vers les formations aux nouveaux métiers du 21e siècle, faisant remarquer que, selon les études internationales, près de 70% des professions d’aujourd’hui seront complètement remodelées d’ici 2030, ou vont simplement disparaitre.
Réhabiliter le politique
Sur un autre volet, celui de l’actions des partis politiques, Nizar Baraka a estimé qu’il est nécessaire aujourd’hui plus que jamais d’œuvrer ensemble pour réhabiliter le champ politique au Maroc et lui redonner la place qui lui sied, et de changer le mode de travail dans ce champ.
Le parti de l’Istiqlal, a dit M. Baraka, a identifié trois points d’entrée essentiels pour atteindre cet objectif. D’abord l’impératif d'un plaidoyer au nom et au profit du citoyen afin de faire entendre sa voix, tant auprès du gouvernement qu'auprès du parlement et des autres institutions.
En deuxième lieu, a poursuivi le secrétaire général du PI, l’élaboration d’une vision stratégique prospective s’impose afin d’identifier les actions et les orientations possibles en tenant compte des potentialités du Maroc, alors que la troisième clef de voûte consiste en le renforcement de la crédibilité, «qui se décline en l’élaboration de solutions réalisables aux problèmes dont fait face la société».
M. Baraka a souligné que les partis politiques sont appelés à jouer leur rôle d’encadrement des citoyens, mais aussi à s’acquitter pleinement de la tâche de médiation, «une mission cruciale pour la patrie», appelant les formations politiques à se recentrer sur «l’action partisane, politique, militante et d’encadrement».