Cette position est celle que va tenir la France devant les instances internationales, selon le Président français, Emmanuel Macron, ovationné au parlement marocain. La France va soutenir les investissements privés dans les provinces du sud.
Par A. Hlimi
Discours solennel du Président Emmanuel Macron devant les deux chambres du Parlement mardi, pour la deuxième journée de sa visite d'Etat au Maroc. Le président français y a réaffirmé une position qui s’ancre non seulement dans l’histoire, mais aussi dans une vision commune de l'avenir. Le Sahara a toujours été un point de tension et de dialogue dans les relations internationales.
Mais, pour la France, la voie est désormais claire : elle soutient la souveraineté marocaine sur ce territoire, élevant le plan d'autonomie de 2007 au rang de seule base viable pour une solution durable. C’est un acte fort, qui va au-delà des mots et constitue un soutien diplomatique majeur pour le Maroc, reconnaissant ainsi la pertinence de son approche pragmatique, respectueuse des populations locales et en harmonie avec les résolutions des Nations Unies.
«Pour la France, le présent et l'avenir du Sahara s'inscrivent dans le cadre de la souveraineté marocaine», a déclaré le Chef d'Etat, ovationné par l’auditoire. Mais ce n’est pas uniquement un acte diplomatique. Le président a appelé les opérateurs économiques et les entreprises françaises à accompagner le développement de ces territoires à travers des investissements et des initiatives durables. «Il s’agit là d’une opportunité historique d’écrire une nouvelle page de l’histoire entre la France et le Maroc, une page où l’économie se mêle à la diplomatie pour résoudre des problématiques complexes et construire des ponts entre les peuples», a-t-il déclaré.
Le soutien de la France arrive à point nommé, alors que le Royaume s’affirme comme une plateforme de stabilité et de développement pour le continent africain. Cette reconnaissance permet de dépasser les tensions et de créer une dynamique positive, non seulement entre les deux pays, mais également au sein de la région. Car, comme l'a rappelé le président, cette position n’est hostile à personne.
Au contraire, elle permet d’ouvrir une nouvelle ère de coopération régionale, en Méditerranée et au-delà, en lien avec les pays voisins du Maroc et avec l’Union européenne. Cette posture permet aussi de redéfinir le rôle du Maroc en tant que porte vers l’Afrique. En appuyant la souveraineté marocaine, la France mise sur la stabilité de la région, un préalable nécessaire à toute stratégie de développement en Afrique. Le Sahara marocain devient ainsi un territoire clé, non seulement pour la politique interne du Maroc, mais aussi pour sa politique africaine et méditerranéenne. Il est un symbole de la volonté du Maroc de construire des passerelles vers l’Afrique, de promouvoir des projets de développement pour les populations locales et de participer à la stabilisation de la région. Le Sahara est également un point de rencontre pour la vision commune de l'avenir entre la France et le Maroc. Macron a exprimé sa conviction que ce territoire pourrait jouer un rôle majeur dans les relations économiques entre l’Afrique et l’Europe.
Le développement économique de ces régions, grâce à des projets structurants tels que les corridors d'hydrogène vert et les infrastructures énergétiques, peut en faire un véritable pôle de compétitivité et de prospérité partagée. L'engagement de la France à soutenir ce plan, tout comme son engagement à promouvoir des investissements dans le développement économique et social du Sahara marocain, montrent que Paris reconnaît le Royaume comme un acteur essentiel de la stabilité de la région.
Ce partenariat d'exception renforce les relations franco-marocaines et les prépare pour l'avenir, en misant sur la sécurité, la prospérité et l'intégration économique. Dans son discours qui fera date, Emannuel Macron a indiqué vouloir définir les contours d'une coopération France-Maroc pour les 25 prochaines années. Le Président a déclaré avoir invité le Roi Mohammed VI pour une visite d'Etat afin d’acter cette coopération, qui sera la plus engageante pour la France avec un pays en dehors de l'UE. Le rendez-vous est pris.