"La République en marche", mouvement fondé, il y a à peine un an, par le président français élu Emmanuel Macron, n'a pas retenu la candidature, sous sa bannière, de l'ancien Premier ministre socialiste Manuel Valls aux élections législatives du 11 et 18 juin prochain.
"Nous avons constaté que la candidature de l'intéressé (Manuel Valls, NDLR) ne répondait pas aux critères", a indiqué jeudi le secrétaire général du mouvement Richard Ferrand lors d'une conférence de presse, notant qu'à ce stade, nous "n'investissons pas l'intéressé mais nous ne lui opposons pas de candidat ou de candidate".
M. Ferrand a révélé, à cette occasion une première liste des 428 candidats sur les 577 inscrits sous l'étiquette du mouvement ((214 hommes et autant de femmes), relevant que les critères de renouvellement, de parité réelle, de probité, de pluralisme politique et de cohérence ont été respectés.
Il a également précisé que 94 pc des candidats investis ne sont pas des députés sortants, 93 pc sont en activité professionnelle, 2 pc en recherche d'emploi, 4 pc sont des retraités et 1 pc des étudiants.
Manuel Valls a déclenché les foudres de sa famille politique en annonçant, mardi, vouloir être candidat aux élections législatives sous l'étiquette "La République en marche".
"Je serai candidat de la majorité présidentielle", a-t-il déclaré, estimant que le parti socialiste "est mort, il est derrière nous".
Réagissant à ces propos le Premier secrétaire du parti socialiste Jean-Christophe Cambadélis a jugé "impossible" d'avoir à la fois sa carte d'adhérent au PS et de briguer l'investiture de "La République en marche". "Si certains veulent partir ou se singulariser, qu'ils le fassent et nous laissent travailler", a-t-il insisté.
Manuel Valls a été déféré mercredi devant la commission des conflits du Parti Socialiste (PS). "Une procédure est en cours. Il est déféré devant la commission des conflits", a confirmé Jean-Christophe Cambadélis. Cette procédure pourrait déboucher sur l'exclusion de l'ancien Premier ministre du PS.