Ilyas El Omari, qui tenait une conférence de presse ce mardi à Rabat, est revenu sur les raisons de sa démission et son avenir à la tête de la Région Tanger, Tétouan, Al hoceima.
Eu égard à sa responsabilité politique en tant que Secrétaire général ayant supervisé les différentes phases qu'a traversées le parti pendant plus d’un an, dont les échéances électorales,El Omari a présenté sa démission de son poste de Secrétaire général du PAM. Une décision "personnelle" rendue publique lundi vers 23 heures où le numéro 1 du PAM a souligné qu'il restera, comme il l'a toujours été, un militant au sein du parti et de ses organes.
Les déclarations d'El Omari ce mardi à Rabat ne se sont pas trop éloignées de ce qui a été diffusé hier dans le communiqué du parti. Il a toutefois annoncé qu'il ne se retirera pas de la tête de la Région Tanger, Tétouan, Al hoceima. "Je suis élu à la tête de la région et pour me retirer cette fonction, il faudra que la Région décide de l'organisation de nouvelles élections. La loi est claire la-dessus", a déclaré El Omari, en ajoutant que ses responsabilités à la tête de la Région du nord lui imposent de rester aux manettes, du moins pour l'instant.
Interrogé par les journalistes sur l'éventuelle relation entre les événements d'Al Hoceima ou encore le discours Royal et sa décision, El Omari a déclaré que ce sont des choses distinctes et qu'il souhaite seulement assumer les conséquences des échecs du parti et donner l'exemple au sein de sa formation. D'ailleurs, lors de sa réunion tenue lundi, le bureau politique a annoncé que certains présidents de collectivités territoriales membres du PAM ont indiqué qu'ils ne peuvent pas poursuivre leurs missions correctement, en raison de la faiblesse des moyens et de l'absence d'une interaction positive du gouvernement. Le PAM annoncera, par ailleurs, les décisions prises à l'encontre d’autres présidents de collectivités territoriales n’ayant pas respecté les directives et les décisions du parti, relevait hier le communiqué.
Un geste tactique ?
El Omari annonce-t-il son retrait pour être acclamé et assoir encore plus sa position à la tête du parti ? La question a été posée par les journalistes et El Omari a rejeté en bloc cette supposition. Pour lui, son départ est réfléchi. Le Conseil national du PAM devrait désormais se pencher sur ce départ pour la valider... ou pas.