Nizar Baraka a officiellement annoncé, lundi à Rabat, sa candidature pour le poste de secrétaire général du Parti de l'Istiqlal, à quelques jours du 17e congrès général du parti, prévu du 29 septembre au 1er octobre.
Lors d’un point de presse, l’actuel président du Conseil économique social et environnemental (CESE) a présenté les grandes lignes de son programme de candidature. Une candidature qui intervient, selon lui, en réponse à la «volonté commune des militants istiqlaliens pour donner une nouvelle impulsion au parti».
Le projet de Baraka s’est donné pour principal objectif au niveau interne de rehausser la crédibilité et la compétitivité de l’offre politique du parti. Il s’agit aussi de remédier aux dysfonctionnements enregistrés au niveau de la gestion interne, selon les principes de la gouvernance, de la démocratie interne et les bonnes pratiques. En ce sens, Baraka promet une rupture totale avec les pratiques mises en place sous Hamid Chabat depuis que ce dernier est à la tête de l’Istiqlal depuis 2012.
Baraka propose d’ailleurs l’élaboration d'une charte du militant istiqlalien, qui détermine la déontologie, les comportements et les bonnes pratiques à respecter au sein et à l’extérieur du parti, restaurer la confiance en la capacité du parti à gérer les conflits internes, ainsi qu’au sein de ses instances de décision.
L’ancien ministre des Finances du gouvernement Abbas Al Fassi souhaite également renforcer le positionnement du parti sur la scène politique nationale et «redorer son blason», en réaffirmant les valeurs et le référentiels de l’Istiqlal et en restaurant les relations avec les autres partis politiques et la société civile.
En réponse à une question sur les futures alliances de son parti, en cas d’élection en tant que secrétaire général, Baraka a indiqué que le parti de l'Istiqlal partage la référence avec le parti de la Justice et du Développement, partage la lutte pour l'unité territoriale, nationale et démocratique avec les partis de la Koutla et partage avec d'autres partis des gouvernements précédents un équilibre entre réalisations et accumulations positives.
«Les alliances seront conclues sur la base des programmes communs, des chartes engageantes et des priorités définies», a-t-il dit, ajoutant que le parti n'a pas de directives, mais des convictions et des objectifs visant à fournir des alternatives et des solutions pour améliorer la situation du Royaume.
Baraka a conclu que le projet, qui est considéré comme un changement des méthodes et de la gouvernance, est nécessaire pour une offre politique forte et compétitive, basée sur la pensée, le travail, le développement de la performance du parti et le renforcement de sa position sur la scène politique.