La Chambre criminelle près la Cour d'appel à Salé a prononcé, mercredi à l'aube, des peines allant de deux ans de prison ferme à la perpétuité à l'encontre des accusés dans les événements liés au démantèlement du camp de Gdim Izik.
La cour a ainsi condamné à la prison à perpétuité Abhah Sidi Abdellah, Al Ismaïli Ibrahim, Bani Mohamed, Boutankiza Mohamed Lbachir, Laâroussi Abdeljalil, Lakhfawni Abdallah, Lamjid Sidi-Ahmed et Sbaï Ahmed.
Le tribunal a, en outre, décidé d’abandonner les poursuites contre certains accusés pour «constitution d'une bande criminelle» et de les poursuivre pour le reste des crimes avec l’adaptation des actes, objet de poursuite, à l’encontre d’autres prévenus et les poursuivre pour «violences contre les forces publiques lors de l'accomplissement de leur fonction ce qui a entraîné des blessures».
La Cour a décidé le transfert des fonds saisis au profit de l'État et la destruction des autres objets saisis.
En outre, la Cour n'a pas accédé aux requêtes civiles sur la forme et a décidé que la partie civile supporte les frais y afférents.
Le tribunal militaire de Rabat avait prononcé, le 17 février 2013, des peines allant de 20 ans de prison ferme à la perpétuité contre les accusés dans ces violences, poursuivis pour «constitution de bandes criminelles et violences sur les forces de l'ordre ayant entraîné leur mort avec préméditation, mutilation de cadavres et complicité».
Les violences de Gdim Izik avaient fait 11 morts et 70 blessés parmi les forces de l'ordre et quatre parmi les civils, ainsi que d'énormes dégâts matériels au niveau des établissements publics et des biens privés.
(MAP)