Le développement de la voiture «intelligente» avance à grands pas, mais l'avènement du véhicule véritablement autonome de niveau 5, capable de naviguer sans chauffeur dans toutes les conditions de circulation, reste encore éloigné dans le temps.
Par K. A.
Imaginez-vous au volant d'une voiture où vous n'avez pas à toucher le volant, où vous pouvez simplement vous détendre et profiter du trajet pendant que votre véhicule vous transporte sans effort d'un point A à un point B. Cette idée fascinante a depuis longtemps captivé l'imagination de la culture populaire, se frayant un chemin remarquable dans le monde de la science-fiction dès les années soixante. La conduite autonome occupe désormais une place prépondérante dans l'agenda des constructeurs automobiles, des géants de la technologie tels que Google, ainsi que de nombreuses startups dynamiques qui se sont lancées dans cette aventure futuriste. Selon le cabinet de conseil PwC, les investissements mondiaux dans les véhicules autonomes ont atteint près de 50 milliards de dollars en 2021. Mais qu'en est-il réellement de l'état d'avancement de cette révolution technologique ?
Grâce à une combinaison de technologies, telles que l'intelligence artificielle (IA), l'apprentissage automatique et les réseaux de neurones, ces véhicules sont capables d'analyser et d'interpréter les informations recueillies pour prendre des décisions en temps réel. Cela est rendu possible grâce à des capteurs sophistiqués, tels que les lidars (systèmes de détection laser), les radars, les caméras et les capteurs ultrasoniques. Ensemble, ces dispositifs recueillent une multitude de données, fournissant une image complète et détaillée de ce qui se passe autour du véhicule.
Cependant, la simple collecte de données n'est que le début du voyage. Les voitures autonomes utilisent des algorithmes d'intelligence artificielle avancés pour analyser et interpréter ces informations en temps réel. Ces algorithmes permettent aux véhicules de détecter et d'identifier des objets, de prédire leur trajectoire, de prendre des décisions et d'agir en conséquence. Les réseaux neuronaux profonds, une forme d'apprentissage automatique, jouent un rôle crucial en formant les voitures autonomes à reconnaître et à réagir aux différentes situations de conduite. Pour prendre des décisions éclairées, les voitures autonomes sont également connectées à des systèmes avancés de cartographie et de localisation. Grâce au GPS, aux satellites et aux technologies de cartographie haute résolution, ces véhicules peuvent se repérer avec précision sur la route, anticiper les changements d'itinéraire et suivre leur trajectoire avec une précision quasi chirurgicale.
Cette connectivité leur permet également d'accéder à des données en temps réel sur la circulation, les conditions météorologiques et les accidents potentiels, garantissant ainsi une conduite sûre et efficace. Le pari des niveaux Face à la récente avancée remarquée de Mercedes, qui a récemment lancé ses premiers véhicules de niveau 3 autonomes aux États-Unis, Elon Musk a tenu à réaffirmer cette semaine sa détermination à réaliser la conduite autonome complète d'ici la fin de l'année avec les véhicules Tesla. Il a même évoqué la perspective d'atteindre un niveau de conduite autonome de «niveau 4 ou 5». En effet, l'industrie automobile et la Society of Automotive Engineers se sont entendu pour classifier fonctionnellement l'automatisation des véhicules en cinq niveaux, chacun d’entre eux correspondant à un degré d'automatisation supplémentaire.
À l'heure actuelle, le système Autopilot ou Full Self-Driving beta de Tesla se positionne au niveau 2 d'autonomie, bien qu’il coche quelques cases du niveau 3. Le niveau 4 de l'autonomie peut être décrit comme la «conduite entièrement automatisée», représentant l'avant-dernière étape avant d'atteindre une véritable conduite autonome. Il correspond ainsi aux taxis autonomes qui se limitent à certaines zones, comme les navettes d’Alphabet Waymo ou encore les Ioniq 5 de Hyundai en Corée. Au niveau 5, le véhicule est totalement autonome. Il n'est même plus nécessaire d'avoir un permis de conduire, le volant et les pédales deviennent superflus, car le véhicule prend en charge l'ensemble des fonctions de conduite. À ce stade, la voiture transporte uniquement des passagers, se débrouillant sans l'intervention d'un conducteur humain. Mais il reste encore beaucoup de chemin à parcourir pour en arriver là.