■ Seules 13 valeurs sur les 75 cotées ont terminé le mois de novembre dans le vert.
■ 92% des échanges sur le marché de gré à gré ont concerné un transfert de 513.743 titres Attijariwafa bank.
■ La valorisation globale se contracte de 16,91 Mds de dirhams.
Le climat d’attentisme ne cesse de perdurer au niveau de la BVC. En effet, pour le troisième mois consécutif, le marché casablancais s’inscrit dans une spirale baissière continue en clôturant le mois de novembre de l’année en cours sur un repli plus prononcé. C’est ce qui ressort d’une étude de Crédit du Maroc Capital.
En effet, les deux principaux baromètres de la BVC accusent, au titre du mois de novembre 2011, des pertes mensuelles de l’ordre de -3,52% pour le MASI et -3,46% pour le MADEX.
Dans cette lignée, l’évolution de ces deux indicateurs retrace trois sous-phases distinctes : une première phase de relance timide allant jusqu’au 09 novembre et au sein de laquelle le marché tente de se ressaisir pour atteindre, in extremis, son niveau mensuel le plus haut de 11.284,07 pts, soit une performance de -0,60%. Ce prompt redressement a eu lieu afin d’alléger le poids de la spirale baissière opérée à fin octobre 2011.
Une deuxième phase de baisse aiguë s’étalant du 10 au 25 novembre et à l’issue de laquelle le marché casablancais a atteint son niveau mensuel le plus bas de 10.836,24 pts, soit une contre-performance de -4,54%. Pour sa part, l’indice des valeurs les plus actives a accusé un repli de -4,52% à 8.857,97 pts.
Dans ce contexte, les performances YTD des deux baromètres de la place casablancaise se trouvent rétrécies à -14,37% et -14,29% respectivement. En l’absence de toutes prémices de reprise, le marché continue de s’inscrire dans le rouge sans pouvoir proposer des éléments tangibles mettant fin à la crise de confiance à l’égard du marché Actions.
Une troisième phase de reprise à partir du 28 novembre et durant laquelle le marché tâche, progressivement, d’alléger une partie des pertes cumulées auparavant. Au final, le MASI porte sa performance YTD à -13,45% au moment où l’indice des blue-chips allège sa perte annuelle à -13,34%.
D’ailleurs, «au lendemain des élections législatives, cet accroissement semble constituer un signal avant-coureur d’une éventuelle relance», relève-t-on auprès de CDMC. Néanmoins, cette dernière devrait être confirmée ou infirmée par l’annonce des orientations du nouveau gouvernement ainsi que le retour tant attendu des opérations d’ouvertures de capital.
Au final, la valorisation globale du marché ressort à 510,10 Mds de DH en contraction de 16,91 Mds de DH, soit -3,21% comparativement au 31 octobre 2011.
Comme à l’accoutumée, la morosité du marché boursier casablancais est imputable, notamment, à la léthargie subie par les secteurs phares de la cote tels que : banques, télécommunications, immobilier et bâtiments/matériaux de construction. Notons que ces cinq secteurs concentrent, conjointement, plus de 76% de la capitalisation flottante totale avec des poids respectifs de 32,50%, 20,24%, 19,49%, et 11,20%.
On pourrait en déduire que l’état fébrile du marché boursier provient principalement de la perte de vigueur de la totalité des grandes capitalisations. On cite dans ce sens : Addoha (-8,52%), Holcim (-7,71%), CIMAR (-5,94%), Lafarge Ciments (-5,74%) et BMCE Bank (-5,51%).
Ces cinq valeurs participent, à elles seules, à hauteur de -1,64% aux pertes accumulées par le marché durant le mois de novembre 2011.
Par ailleurs, seulement 13 valeurs des 75 cotées ont terminé le mois de novembre dans le vert en affichant, au final, des gains mensuels variant entre +0,18% et +11,25%. Le volume quotidien moyen traité sur le marché se situe à 137,75 MMAD, en affaiblissement de 8,0% par rapport au 31 octobre 2011.
Drainée à hauteur de 92% par le marché central, la volumétrie globale mensuelle totalise 2,62 Mrd MAD, en contraction de près de 17% par rapport au mois précédent.
Les valeurs Managem, Lafarge Ciments, Attijariwafa Bank et Addoha canalisent plus de 58% du volume sur le marché central. 92% des échanges sur le marché de gré à gré ont concerné un transfert de 513.743 titres Attijariwafa Bank à un cours moyen pondéré de 363,05 MAD.
Ainsi, au cours du mois de décembre 2011, Crédit du Maroc Capital estime que la place boursière casablancaise devrait alléger sa baisse dopée, essentiellement, par le retour tant attendu des introductions en Bourse et les opérations d’aller-retour visant la revalorisation des portefeuilles.
«Sur le long terme, la reprise du marché casablancais devrait dépendre de l’évolution de l’économie mondiale ainsi que la concrétisation des orientations politico-économiques du nouveau gouvernement», souligne le management de CDMC. ■
W.M.