Le premier producteur privé d’électricité au Maroc continue de dérouler avec une précision chirurgicale son businessplan pré-IPO. En dépit de la réalisation de deux maintenances programmées des unités 3 et 6, la société parvient à stabiliser son chiffre d’affaires consolidé.
Ce dernier s’élève à fin juin 2017 à 4,072 milliards de DH, en légère hausse de 0,5% par rapport à la même période de l’année dernière. Le résultat net part du groupe à fin juin 2017 s’établit, lui, à 701 millions de DH, en croissance de 15%.
Taqa Morocco a particulièrement performé dans l’optimisation des charges d’exploitation et des coûts de maintenance. Le résultat d’exploitation consolidé ressort à 1,35 milliard de DH, affichant une progression de 8% par rapport à l’année dernière.
Dans ces conditions, le taux de marge d’exploitation s’améliore : il passe de 30,7% à fin juin 2016 à 33% à fin juin 2017. Idem pour le taux de marge nette consolidé, qui est passé de 15,2% à 17,2% en un an.
«Depuis 2014, soit depuis l’IPO, les taux de marge progressent en moyenne de 3% annuellement», précise Mehdi Belghiti, directeur Pôle support du groupe.
L’évolution positive des taux de marge et des bénéfices se lit dans l’évolution en Bourse du titre Taqa qui superforme le marché, souligne le management. Depuis 2014, le rendement global du titre (dividende + hausse des cours) est de 32% contre 13% pour le Masi rendement brut.
Enquête du fisc et de l’Office des changes
Le management s’est par ailleurs exprimé sur les différents contrôles dont fait l’objet la société, l’un du Fisc, l’autre de l’Office des changes. Concernant l’enquête de l’Office des changes, elle est à relier avec ce qui s’est passé en juin dernier, explique Omar Alaoui M’hamdi, Directeur général adjoint du Groupe, faisant allusion à la ruée des opérateurs sur les couvertures de change après l'annonce de la réforme de la flexibilité du Dirham. Taqa Morocco a-t-elle fautée ? Le management affiche sa serénité. «Nous sommes confiants, nous ne réalisons pas de couvertures de change du fait de notre businessmodel qui permet une couverture naturelle (les variations de prix sont répercutées en aval sur le client ONEE (ndlr)). Nous attendons le rapport de l'Office des changes», a-t-il déclaré.
Le management a aussi évoqué le contrôle fiscal qui concerne la période 2012-2015 : «Le contrôle est finalisé. Nous allons entamer les discussions avec le Fisc». Dans les deux cas, le management écarte un impact significatif sur les comptes et espère un dénouement d'ici la fin de l'année. Sur le plan des prévisions, la société s’attend à réaliser un chiffre d'affaires annuel 2017 de 8,3 milliards de dirhams. ■
A.E