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Stratégies d’entreprises : Ciments du Maroc contre-attaque

Stratégies d’entreprises : Ciments du Maroc contre-attaque

 

altLe marché du BTP va mal, en atteste la chute drastique estimée à 30 % des mises en chantier en 2013. En plus, l'arrivée d'un nouvel acteur sur ce marché et l'informel rendent la donne encore plus difficle. CMA s'organise pour pallier ces contraintes. Détails.

 

L’activité spécifique du secteur est en baisse de 1,6%, tandis que la consommation nationale de ciment enregistre en 2013 un retrait historique par rapport à 2012 et les premiers mois de l’année 2014 n’ont rien d’encourageant non plus. Le volume annuel est de 14,8 millions de tonnes et les opérateurs historiques doivent partager le gâteau avec un nouvel entrant : Ciments de l’Atlas. Comme à l’accoutumée, le management de Ciments du Maroc, à travers son président, analyse chaque année la situation avec pragmatisme et humour même. Il n’hésite pas à dire que le marché va mal et qu’il ne va pas se relever de sitôt. Peut-être parce que «sa cimenterie» s’en sort plutôt bien et se paye le luxe d’investir massivement dans l’énergie renouvelable pour maîtriser ses coûts. Outre l’arrivée de nouveaux entrants, Ciments du Maroc doit faire face à un inévitable rapprochement entre Holcim et Lafarge. A ce titre, si le nouveau-né de la fusion met en vente des actifs jugés superflus ou par obligation réglementaire pour ne pas se retrouver en position dominante, CMA compte bien se porter acheteur de ces actifs. S’il n’y a pas de cession et que Lafarge compte s’installer dans le Sud, CMA contre-attaquera là aussi… en s’installant dans le Nord. CMA fait aussi preuve de pragmatisme concernant sa filiale Betomar. Cette dernière fait face à plusieurs contraintes, dont la limitation de la charge de poids lourds que les indépendants ne respectent pas. Ces mêmes indépendants qui sous facturent parfois ou trichent dans le tonnage. Difficile donc de se battre à armes égales pour une entreprise organisée, filiale d’un groupe coté. Face à ces contraintes, CMA a tout simplement décidé de fusionner avec cette filiale. Cela permettra de réduire les charges fixes de Betomar et ainsi la rendre compétitive sur ce marché, tout en restant transparente.

Pour rappel, CMA a réalisé en 2013 un chiffre d’affaires de 3,6 Mds de dirhams, en hausse de 0,6% par rapport à 2012, tandis que son bénéfice net consolidé s’est situé à 819 MDH en hausse de 23,1% grâce notamment à un résultat non courant positif et à une amélioration du résultat financier. 

 

A.H

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