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Sortie de crise : Plaidoyer pour une finance durable

Sortie de crise : Plaidoyer pour une finance durable

La crise a amplifié la préoccupation environnementale chez les investisseurs institutionnels.

◆ Au Maroc, le marché de la finance verte est quasiment à l'arrêt.

 

Par A. Hlimi

 

Si la finance verte constitue un levier important pour relancer et transformer les économies, force est de constater que la dynamique s'est quelque peu estompée au Maroc avant même la survenance de la pandémie. Avec un peu plus de 4 Mds de dirhams d'obligations vertes, le support de financement est considéré par les experts comme porte-étendard de la finance durable.

Pour continuer à capter les financements nécessaires à la reprise des économies à travers le monde, les Etats et les entreprises n'auront d'autres choix que de se remettre à la page et de verdir considérablement leur plan de relance. C'est l'une des principales conclusions d'un webinaire organisé par l'institut CDG, qui a réuni Hamid Tawfiki, administrateur-Directeur général de CDG Capital, Bertrand Badre, présidentDirecteur général de Blue Like an Orange Sustainable Capital, Benoît Leguet, Directeur général d’I4CE, et Mihoub Mezouaghi, directeur de l’Agence française de développement au Maroc (AFD).

Selon ces participants, les investisseurs institutionnels ne raisonnent plus uniquement en termes de notion rendement/risque, mais intègrent également des problématiques de durabilité dans leurs équations de base lorsqu'il s'agit d'arrêter des choix d'investissements. Ainsi, les investissements des investisseurs institutionnels ainsi que l'épargne des ménages seront et doivent être de plus en plus orientés vers des actifs plus verts.

Concernant les Etats, les experts suggèrent de réorienter les flux de capitaux vers une économie plus durable, d'intégrer systématiquement les sujets de durabilité dans la gestion des risques financiers et de favoriser la transparence et une vision de long terme au sein du secteur financier. Par ailleurs, l’Institut CDG a souligné que le choc brutal produit par le confinement des populations, la fermeture des frontières et les mises à l’arrêt volontaire d’un grand nombre d’activités ont plongé la majorité des économies mondiales dans une grave récession.

Afin d’amortir ce choc économique et ses répercussions sociales, les gouvernements se sont mobilisés et engagés dans de massifs plans de relance visant à soutenir l’activité économique, à protéger les entreprises et à préserver les revenus des personnes. Dans ce sens, la pandémie a révélé les vulnérabilités du monde, dont bon nombre se recoupent avec la crise climatique. Une crise qui a amplifié la préoccupation environnementale des gouvernements et des citoyens et que les émetteurs doivent prendre en compte pour drainer plus facilement des capitaux, particulièrement au Maroc où il faut relancer la machine de l'économie verte.

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