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SNI-Lesieur : La dernière étape de la réorganisation

SNI-Lesieur : La dernière étape de la réorganisation
Cession de 41% au groupe industriel Sofiprotéol et de 35% sur le marché boursier.
Les industriels marocains n’étaient pas intéressés par l’acquisition d’une part du capital de la filiale.La quatrième étape du processus de réorganisation des holdings ONA-SNI, qui consiste en l’optimisation et la rationalisation du périmètre du groupe par la cession des filiales matures, commence à prendre forme. En effet, la SNI a signé le 12 juillet un protocole d’accord qui porte sur la cession par la SNI, dans un premier temps, d’une participation de 41% de Lesieur Cristal au groupe Sofiprotéol. Le choix a été fixé sur le groupe français en raison de la qualité de l’offre que ce dernier a présentée. Le projet est le plus intéressant, que cela soit en amont, du point de vue industriel, marketing ou sur le plan financier. La stratégie du candidat était ainsi alignée sur celle de Lesieur Cristal tant en matière de développement de l’activité trituration que de la filière tournesol-colza-olive. Cet alignement permettra non seulement de réduire l’exposition de la société aux cours des huiles brutes et graines sur les marchés internationaux de matières premières, mais aussi de soutenir le développement agricole et industriel au Maroc.
Par ailleurs, «Sofiprotéol n’avait pas une approche hégémonique exigeant d’acheter toute la participation de la SNI dans l’opérateur agroalimentaire ou la majorité du capital. Bien au contraire, Sofiprotéol a toujours souhaité avoir une participation significativement inférieure à la majorité tout en étant disposé à être accompagné dans le capital par des institutionnels marocains et le grand public dans le cadre d’une gouvernance équilibrée», nous explique-t-on à la SNI. En outre, les deux sociétés se connaissent bien à travers notamment une joint-venture commune, ce qui facilitera sans doute les relations entre les managements des deux sociétés. A rappeler que la SNI procèdera à la cession sur le marché boursier de sa part restante dans l’opérateur historique des huiles alimentaires, soit 35% à des investisseurs institutionnels visant le placement à long terme d’abord, puis au grand public à travers une offre publique de vente. De ce fait, aucun opérateur marocain n’a semblé être intéressé par l’acquisition d’une part, importante tout de même, de la filiale agroalimentaire de la SNI. «La compétition sur Lesieur était ouverte aux industriels nationaux qui, malheureusement, n’ont pas été au rendez-vous». La priorité n’est donc pas donnée aux investisseurs étrangers, mais à ceux qui répondent à un certain nombre de critères fixés par le holding. Le principal critère repose sur l’aspect industriel qui montre la capacité de l'investisseur à soutenir le développement de la société sur le long terme. Le second critère est relatif à la qualité de l'offre financière qui reflète généralement l'ambition du repreneur pour d’injecter des capitaux suffisants pour l’évolution favorable de la société.
La SNI a clôturé l’opération à un prix unitaire de 115 DH et a encaissé, de ce fait, 1,3 Md de DH. En outre, l’opération est prévue au cours du second semestre 2011 et est soumise à l’obtention des autorisations réglementaires. Les produits de cession de la filiale serviront principalement à soutenir l’investissement, et ce dans le cadre de la vocation de SNI en tant que holding d'investissement dont le rôle est avant tout d'incuber, faire croître et développer des projets structurants pour l'économie marocaine. A cet égard, Nareva a lancé d'importants projets dans la production électrique aussi bien à partir des énergies fossiles (charbon) que des énergies renouvelables (éolien et solaire). «La SNI compte accompagner ces projets en mettant à la disposition de Nareva les ressources financières nécessaires à leur développement», précise la SNI. De plus, d'autres participations, telles que Managem, Onapar et Marjane, ont d’ambitieux programmes de développement que la SNI compte accompagner dans la durée. Concernant la cession des autres filiales matures du holding, à savoir Cosumar, Centrale Laitière, Bimo et Attijariwafa bank, la SNI prévoit une cession ou une réduction de sa participation dans le capital sur la période 2011-2012.
I.Ben

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