Sanlam Maroc a dévoilé ses résultats annuels, affichant une croissance de 5,8% de son chiffre d’affaires et une rentabilité en hausse. Entre innovation, digitalisation et engagement social, l’assureur trace sa route dans un marché concurrentiel.
Par Gh. Bennani
Sanlam Maroc a clôturé l’année 2024 avec des résultats en progression, confirmant sa résilience dans un marché concurrentiel. Le chiffre d’affaires s’élève à 6,3 milliards de dirhams, en hausse de 2,1% par rapport à l’année précédente, tandis que le résultat net a progressé de 5,5%, atteignant 418 millions de dirhams. Une performance qui, selon Yahia Chraïbi, Directeur général de Sanlam Maroc, repose sur une stratégie combinant innovation, discipline technique et adaptation aux évolutions du marché.
Dans un environnement où les pressions concurrentielles sont fortes, notamment sur les segments de l’assurance automobile et de la santé, l’assureur a su tirer parti d’une dynamique favorable sur certains marchés clés. L’assurance automobile représente 53% du chiffre d’affaires de la branche non-vie, suivie par la santé à 22% et les risques d’entreprises à 25%. La branche vie, quant à elle, représente 13% du chiffre d’affaires global, dominée par les produits de retraite à 63% contre 37% pour l’assurance décès.
Pour Youssef Berrada, Directeur général délégué, cette diversification est un élément essentiel de la solidité du groupe, qui s’appuie sur une gestion prudente des risques et une amélioration continue de ses fondamentaux techniques. Le taux de sinistralité net en non-vie a reculé à 73,4%, contre 74,8% en 2023, illustrant les efforts réalisés en matière de maîtrise des engagements. Le ratio combiné s’établit à 97,9%, un niveau parmi les plus performants du marché. Parallèlement, les fonds propres ont atteint 5,3 milliards de dirhams, en progression de 2%, tandis que les placements financiers s’élèvent à 17 milliards de dirhams, en hausse de 3,7%. L’amélioration des résultats financiers a été portée par une meilleure performance des marchés et une restructuration des actifs, contribuant à une hausse de 6% du résultat financier global.
Stratégie d’innovation soutenue
L’innovation a également été au cœur de la stratégie de Sanlam Maroc en 2024. Le lancement de la garantie de rachat de franchise a marqué le marché en offrant aux assurés une nouvelle flexibilité dans la gestion de leurs sinistres. De même, l’intégration d’une garantie décès toutes causes dans les contrats d’assurance automobile représente une première sur le marché marocain, renforçant ainsi la protection des assurés au-delà des seules obligations réglementaires.
En complément, l’entreprise a développé des offres adaptées aux nouvelles exigences du marché de la santé, notamment en introduisant une garantie d’hospitalisation à domicile, permettant aux patients de poursuivre leur convalescence dans un cadre plus confortable tout en optimisant les coûts de prise en charge. Cette dynamique s’inscrit dans une volonté plus large de renforcer la proximité avec les assurés et d’améliorer la qualité de service. Sanlam Maroc continue ainsi d’investir dans l’accompagnement client, avec des plateformes dédiées facilitant les démarches administratives et les processus d’indemnisation.
Pour Yahia Chraïbi, ces évolutions traduisent une vision de long terme visant à consolider la position de Sanlam Maroc comme un acteur de référence du marché: «nous avons su nous adapter aux nouvelles attentes des clients, tout en préservant une gestion rigoureuse de nos fondamentaux. Cette combinaison est essentielle pour assurer une croissance durable». Sur le plan financier, le Conseil d’administration a décidé de proposer un dividende de 81,7 dirhams par action, en hausse par rapport aux 77 dirhams de l’année précédente. Une décision qui reflète la confiance du groupe dans sa solidité et sa capacité à poursuivre son développement.
En 2025, Sanlam Maroc entend capitaliser sur ces acquis en renforçant sa stratégie de digitalisation et d’innovation produit. L’accent sera mis sur l’amélioration continue de la qualité de service, l’élargissement des offres et la consolidation des segments à forte valeur ajoutée. Youssef Berrada souligne que ces orientations s’inscrivent dans une logique de croissance maîtrisée, combinant performance opérationnelle et discipline financière.