Cet évènement réunit à Casablanca banques, assureurs et sociétés de gestion face à un public en quête de repères dans un marché en mutation.
Par Y. Seddik
La troisième édition du Salon de l’Épargne s’est ouverte mercredi matin à Anfa Park, à Casablanca, dans une atmosphère studieuse. Dès les premières heures, un flux régulier de visiteurs s’est formé devant les stands des banques, assureurs et sociétés de gestion, venus chercher des explications concrètes sur la rentabilité et les risques des produits d’épargne.
L’événement, organisé par Finances News Hebdo, se tient jusqu’au 29 novembre et rassemble plus de vingt exposants issus de l’ensemble de l’écosystème financier. Dans l’espace central du salon, aménagé autour d’un auditorium ouvert, les premiers échanges ont rapidement donné le ton. Avant même le lancement officiel, plusieurs participants feuilletaient des brochures ou interrogeaient les équipes commerciales sur la fiscalité ou la performance des OPCVM. Une affluence qui, selon les organisateurs, confirme la dynamique observée ces derniers mois, marquée par une montée en puissance des particuliers sur les placements financiers.
«Cette édition intervient à un moment favorable, porté par un engagement croissant des personnes physiques dans la gestion de leurs finances», rappelle Adil Hlimi, membre du comité d’organisation. L’intérêt renouvelé pour la Bourse, les souscriptions soutenues en OPCVM obligataires et la progression de l’assurance-vie renforcent, selon lui, la nécessité d’un lieu dédié à l’information et à la pédagogie.
Le Salon, accessible gratuitement, se veut un espace de dialogue direct avec les épargnants. Sur plusieurs stands, les conseillers ont été sollicités dès l’ouverture par des questions très opérationnelles : arbitrage entre placements sécurisés et produits plus dynamiques, niveau des frais de gestion, modalités des contrats d’assurance-vie ou encore fonctionnement des portefeuilles sous mandat. Ces interactions, parfois techniques, témoignent d’un public mieux préparé et plus attentif au détail des mécanismes.
La première journée a été rythmée par une série de conférences consacrées aux principales tendances du marché. Les discussions ont porté sur les stratégies d’allocation en période de normalisation des taux, les opportunités offertes par les introductions en Bourse, la place des fonds mixtes dans une gestion équilibrée, ou encore les enjeux de la transmission patrimoniale. Plusieurs intervenants ont insisté sur la nécessité de diversifier l’épargne, dans un environnement où les arbitrages changent plus rapidement qu’auparavant.
Red Med Capital a ouvert le bal en abordant les investissements alternatifs, avant une session dédiée à l’assurance-vie animée par la Mutuelle Attamine Chaabi. La Bourse de Casablanca a ensuite attiré un large public pour son intervention sur l’accès au marché et les introductions en Bourse, un format régulièrement sollicité par les visiteurs. Tout au long de la journée, les stands se vidaient et se remplissaient au rythme de ces présentations, notamment lors des exposés de Saham Bank sur la planification d’épargne ou de Serval Asset Management sur les perspectives marchés 2026.
Pour Finances News Hebdo, l’objectif reste d’accompagner la diffusion d’une culture financière plus solide et de renforcer la confiance dans les instruments d’épargne. Les organisateurs soulignent que le Salon n’a pas vocation à promouvoir que des produits, mais à clarifier les mécanismes et à rendre plus lisible l’ensemble des options disponibles. Cette démarche, estiment-ils, s’inscrit dans la dynamique nationale visant à rapprocher le grand public du marché des capitaux.
En réunissant l’ensemble des acteurs du secteur dans un même espace, cette troisième édition entend offrir une lecture actualisée des tendances qui structurent aujourd’hui l’épargne au Maroc. L’affluence des premières heures, les échanges nourris et la diversité des profils présents laissent entrevoir un intérêt croissant pour la gestion patrimoniale, à un moment où les ménages cherchent des repères pour optimiser leurs choix financiers.