Croissance des crédits distribués par Salafin dans un marché en retrait.
Le PNB comptable affiche un léger repli de 4,6% et s’établit à 274 MDH.
Evoluant dans une conjoncture difficile et un contexte sectoriel en baisse de 6%, Salafin affiche une croissance de 3% de sa production brute, portée par la bonne performance des financements automobiles (+11% vs 6% pour le secteur). Cette croissance a permis de compenser l’important repli de la production de crédits personnels (-25%) lié principalement au resserrement des conditions d’octroi, initié depuis 2010 suite à la forte montée du risque.
En dépit de la croissance de la production des nouveaux financements, les encours financiers moyens s’établissent à 2.517 MDH à fin 2011, en baisse de 5% par rapport à 2010.
Conformément au plan stratégique de diversification des sources de revenus, la filiale de crédit à la consommation du groupe BMCE Bank a porté ses efforts sur le développement de nouvelles activités de services pour comptes de tiers. Il s’agit des activités de recouvrement d’une part, mais aussi de partage de plateforme de gestion de crédits à la consommation, d’autre part.
En effet, le PNB comptable à fin 2011 est en repli de -4,6% par rapport à fin 2010 et s’établit à 274 MDH. Les charges générales d’exploitation s’inscrivent en hausse de 11% à 85 MDH, du fait notamment de la politique RH et de l’effort de recrutement opéré depuis 2010, consécutif au développement des activités de services et au renforcement des équipes de recouvrement et qui produit son plein effet en 2011. Toutefois, le coefficient d’exploitation demeure maîtrisé à un niveau bas de 31%.
A l’instar des années précédentes, l’analyse des chiffres clés a été réalisée sur la base de l’ESG financier qui est un retraitement de l’ESG comptable. Ce retraitement fait ressortir une baisse des revenus et marges de 4% due essentiellement à la baisse des opérations de crédit (ODC) de 9%, ce qui induit un repli de la marge sur intérêts de 6%.
Les résultats de l’activité LOA affichent une baisse de 7,7% qui s’explique, d’une part, par un changement important du mix produit de la LOA vers la LOA+, qui ne requiert un 1er loyer que de 4% du prix HT du véhicule contre 20% pour la LOA et, d’autre part, par un transfert de revenus des loyers vers les frais de dossiers (la LOA+ représentant 73% de l’activité LOA qui intègre des frais de dossiers importants). Cependant, la marge sur commissions fait un bond de +40% et passe à 12 MDH, portée principalement par les revenus des frais de dossiers liés aux financements LOA. En intégrant les marges sur commissions au résultat des opérations LOA, les revenus de cette activité seraient en baisse de -3,8%.
Du coté de la ventilation des revenus, on constate une hausse de la quote-part des revenus de commissions, passant de 8% du revenu total en 2010 à 11% en 2011. La quote-part des activités non bancaires (activités de services) a aussi pratiquement doublé, passant de 1,6% en 2010 à 3,1% en 2011.
Par ailleurs, l’exercice 2011 s’est soldé par un bénéfice net de 93 MDH, en baisse de -7%, permettant d’afficher un ROE de 15,5 %.
Par S. Zeroual