Le mandat de la Minurso est prolongé jusqu’au 30 avril 2019
Horst Kohler appelle à la tenue d’une table ronde le 5 et 6 décembre à Genève.
Le Conseil de Sécurité exige de l’Algérie qu’elle prenne part à la réunion de Genève.
Le Conseil de sécurité des Nations Unies a prorogé, mercredi, à une grande majorité de ses membres, le mandat de la MINURSO de six mois jusqu’au 30 avril 2019, consacrant, une fois de plus, la prééminence de l’initiative marocaine d’autonomie pour résoudre le conflit artificiel autour du Sahara marocain.
L’instance exécutive de l’Onu a consacré la prééminence de l’initiative d’autonomie, présentée par le Royaume le 11 avril 2007, en se félicitant des efforts «sérieux et crédibles faits par le Maroc pour aller de l’avant dans le processus visant un règlement» du conflit du Sahara.
La résolution consacre, dans une première historique, l’Algérie en tant que partie principale au processus visant à trouver «une solution politique, réaliste, pratique et durable» à la question du Sahara.
La résolution insiste sur l’importance d’un engagement renouvelé «en vue de faire avancer le processus politique en préparation d’un cinquième round de négociations», et rappelle son «soutien à la recommandation contenue dans le rapport du 14 avril 2008 qui souligne que le réalisme et l’esprit de compromis sont essentiels pour réaliser des progrès dans les négociations».
Le Conseil de sécurité reconnait, à cet égard, que «la concrétisation d’une solution politique à ce différend de longue date et le renforcement de la coopération entre les États membres de l’Union du Maghreb Arabe contribueraient à la stabilité et à la sécurité, induisant à son tour la création d’emplois, de croissance et d’opportunités pour l’ensemble des peuples de la région du Sahel».
Le Conseil de sécurité de l'ONU a salué, mercredi, la décision de l’Envoyé personnel du Secrétaire général des Nations-Unies pour le Sahara, Horst Kohler, de tenir une table ronde initiale, les 5 et 6 décembre à Genève, sur la relance du processus politique relatif à la question du Sahara.
La résolution 2440 sur la question du Sahara Marocain, qui «consacre, pour la première fois, l'Algérie comme partie principale dans le processus politique», a introduit des nouveautés, confirmé des réalités et réaffirmé des paramètres fondamentaux, a affirmé, mercredi, l’Ambassadeur, représentant permanent du Maroc auprès des Nations Unies, Omar Hilale.
«L’adoption de cette résolution après la 2414 d’avril dernier, constitue un développement majeur dans la gestion de la question du Sahara Marocain par le Conseil de Sécurité», a fait remarquer l’Ambassadeur Hilale, lors d’un point de presse à l’issue de l’adoption de la résolution 2440, en expliquant qu’elle a «introduit des nouveautés, confirmé des réalités et réaffirmé des paramètres fondamentaux».
Omar Hilal a ajouté que le Conseil de Sécurité exige de l’Algérie qu’elle prenne part à la réunion de Genève de bonne foi, sans pré-conditions et dans un esprit de compromis. Et de préciser que «cette demande expresse à l’Algérie ne concerne pas uniquement la table ronde de Genève, mais couvre tout le processus politique, jusqu’à sa conclusion, comme exigé dans le paragraphe opérationnel 3».
La résolution appelle, en outre, à des consultations préalables pour la préparation minutieuse de cette table ronde, sur laquelle le Maroc ne cesse d’insister, a-t-il fait observer par ailleurs.
Evoquant le volet relatif à la confirmation des réalités, Hilale a noté que cette dernière résolution exige du polisario de ne pas retourner à la zone tampon de Guergarate et de ne transférer aucune structure administrative, et donc civile et militaire, au territoire du Sahara Marocain.
Et l’Ambassadeur Hilale de souligner: «Cela ne souffre aucune ambiguïté. Cette résolution, comme le dernier rapport du Secrétaire Général, balayent définitivement le mirage des soi-disant ‘territoires libérés’, entretenu par l’Algérie et sa création le polisario».
«Autre élément fondamental, a-t-il dit, le Conseil de Sécurité a réaffirmé sa position depuis 2001, sur la caducité du referendum, qui est définitivement mort et enterré»