Bourse & Finances

Tous les articles

ONCF : Le butoir de la TVA n'a toujours pas été réglé

ONCF : Le butoir de la TVA n'a toujours pas été réglé

Malgré les promesses de l'Etat et la signature d'une convention en novembre 2015 permettant à l'ONCF de récupérer son crédit TVA, l'Office traîne toujours dans ses comptes une créance sur l'Etat qui atteint désormais 3 Mds de dirhams.

470 millions de pertes au premier semestre pour l'ONCF, qui enregistre tout de même une amélioration de ses ventes qui atteignent 2,2 Mds de dirhams contre 2,1 Mds de dirhams au premier semestre 2015. Le déficit du résultat d'exploitation (38 MDH) trouve son origine dans la progression des charges d'exploitation. L'Office, qui consolide dans ses comptes 12 filiales, dont certaines sont des centres de coûts comme le Laboratoire public d'essais et d'études, n'a pas vocation à être rentable, puisqu'il a une mission publique d'intérêt général. Cela dit, l'Etat doit trouver une solution d'urgence au crédit TVA de l'ONCF qui totalise une ardoise de 3 milliards de dirhams. Et en l'absence de perspectives de récupération, les commissaires aux comptes, Deloitte et Coopers Audit Maroc, estiment ne pas pouvoir se prononcer sur la recouvrabilité de cette créance.

Boussaid n'a toujours pas tenu ses promesses Le ministère des Finances et l’ONCF avaient pourtant annoncé en novembre 2015 la signature d’une convention devant permettre à l'ONCF de récupérer ses créances. L'accord a été signé et portait sur 3,8 Mds de dirhams à destination de l'ONCF et l'ONEE. A l'époque, Mohamed Boussaid, l’argentier du Royaume, avait déclaré que cette convention a pour objectif de permettre à l’Office de récupérer son crédit TVA, dont le montant dépasse les 2 milliards de dirhams. Aujourd'hui, l'ardoise affiche 3 Mds de DH. En d'autres termes, cet argent, l'ONCF n'est pas prêt à en voir la couleur. «Nous avons accordé une attention particulière à ce dossier», expliquait à la presse Samir Tazi, ex-directeur des Entreprises publiques et de la privatisation au ministère des Finances. «Le dispositif conçu permet à l’Office à la fois de récupérer son dû et de poursuivre ses investissements», disait-il. Depuis donc, rien n’a été fait. L'étau se resserre rapidement et si cette créance finit par être comptabilisée en pertes, cela mettra l'Office à genoux, car cette somme représente 11% de ses fonds propres.

A. H.

 

L’Actu en continu

Hors-séries & Spéciaux