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«Dans certains pays, le taux de pénétration ne dépasse pas 1%»

«Dans certains pays, le taux de pénétration ne dépasse pas 1%»

lamia ben mahmoud

Lamia Ben Mahmoud, présidente du CE de l’OAA, et PDG de Tunis Ré

Finances News Hebdo : Pour quels objectifs a été créée l’OAA ?

Lamia Ben Mahmoud : L’OAA a vu le jour en 1972 dans l’objectif de créer un espace d’échanges d’expériences, d’affaires et de com­plémentarité entre les différentes entreprises d’assurances et de réassurance africaines.

F.N.H. : Quels sont les principaux écueils sur lesquels bute l’industrie africaine d’assurance ?

L.B.M. : L’industrie de l’assurance africaine souffre principalement d’un faible taux de péné­tration dans l’économie qui ne dépasse pas 2,7% pour tout le continent, et qui pour certains pays ne dépasse pas 1%. Cette faible pénétration est due à plusieurs facteurs, dont notamment l’igno­rance et le manque de communication et de sensibilisation sur l’importance des prestations d’assurances, la capacité financière limitée des compagnies d’assurances, le manque d’exper­tise dans des risques pointus, le pouvoir d’achat de certaines populations…

Il y a plusieurs Afriques et un taux de pauvreté très important, d’où la nécessité d’adapter ces produits à ce type de clientèle, notamment la micro-assurance.

F.N.H. : Justement, face à l’ampleur des défis, jusqu’à quel degré pouvons-nous croire à l’effet OAA qui est aujourd’hui à sa 43 ème conférence ?

L.B.M. : Déjà, en matière de micro-assurance, cela fait quelques années que ce thème est inscrit à l’ordre du jour de l’Organisation. Il n’implique pas uniquement les professionnels, mais les régulateurs ou autorités de contrôle aussi, parce qu’il s’agit d’un domaine qui mérite d’être bien réglementé. Le secteur s’est ainsi doté d’un cadre réglemen­taire adapté et cela commence à donner les fruits escomptés. Il faut dire que l’effort est continu.

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