«Il y a Casa Finance City, le développement régional du marché bancaire marocain et la perspective d'un change plus flottant qui nous attirent», nous explique Benjamin Verdot, Directeur général de FXCM en France.
Le courtier est spécialisé dans le trading de devises et produits dérivés en ligne, s'adressant à une clientèle de particuliers et d'institutionnels.
Le cœur de l'activité repose sur l'exécution Forex en No Dealing Desk (sans délais) grâce à un large réseau de fournisseurs de liquidités, incluant des banques internationales, des institutions financières, des prime brokers et autres market makers.
FXCM est présent dans plusieurs régions du monde avec des bureaux physiques. C'est notamment le cas au Royaume-Uni, à Hong Kong, en France... Mais aussi dans plusieurs pays et régions d'Asie. Pour l'heure, le courtier cherche à s'installer au Maroc de manière douce.
«Nous sommes ici pour comprendre les besoins des éventuels investisseurs, dialoguer avec les régulateurs et les autorités et nous rapprocher des banques de la place pour d'éventuels partenariats», déclare Verdot.
Une conférence a d'ailleurs été organisée récemment à Casablanca autour du trading sur le Forex et les dérivés. Un public plutôt averti a assisté à la conférence, avec un grand appétit pour ce genre de produits.
Sylvain Loganadin, analyste chez FXCM, témoigne : «Nous avons été surpris de voir le niveau de connaissance du public au Maroc aussi bien sur l'analyse technique que sur le fonctionnement des marchés comme celui des devises. Cela nous a permis de faire des opérations en direct avec une forte implication du public».
Un verrou réglementaire à faire sauter
Outre la formation, le courtier souhaiterait bien s'installer au Maroc et offrir ce qu'il sait faire de mieux : le courtage en produits financiers. Mais, sur ce point, il faudra encore attendre qu'un important verrou réglementaire saute. Il s'agit des opérations de trading sans marge qui n'existent pas au Maroc.
En effet, chaque achat ou vente de devises doit être adossé à des opérations de commerce extérieur réelles, et ce dans le but d'empêcher les fuites de capitaux. Or, la majorité des particuliers qui effectue des placements dans les devises, le fait dans un but purement spéculatif. Les banques ont, elles aussi, des restrictions sur ce type de placements. La non convertibilité de notre monnaie est également un frein pour le développement de ce type de placements au Maroc. Mais FXCM semble vouloir faire le pari que le changement est imminent. ■
A.H