Le Masi s’adjuge un gain mensuel de 5,59%.
16 valeurs uniquement sur 74 cotées ont clôturé le mois de mai en zone rouge.
Ce qui ressort de l’étude de Crédit du Maroc Capital.Après deux mois consécutifs de baisse, alimentée par le début d’un regain de confiance envers le marché actions, un vent d’optimisme a soufflé sur la BVC durant le mois de mai.
Ainsi, les indices phares de la cote s’adjugent un gain mensuel de 5,59% à 12.196,70 pts pour le Masi et de 5,70% à 9.969,93 pts pour le Madex.
Néanmoins, l’évolution de ces deux indicateurs retrace trois sous-phases distinctes. Dans la première phase, le marché s’est inscrit dans une logique de croissance s’arrêtant au 05 mai et au terme de laquelle l’indice de toutes les valeurs enregistre une performance de +4,52% à 12.073,72 pts, tandis que l’indice des blue-chips marque un rebond de +4,59% à 9.864,46 pts. 
A ce stade, les performances YTD de ces deux indicateurs se hissent à 
-4,59% et -4,56% respectivement. Cette reprise a succédé aux différents mouvements baissiers qui ont eu lieu sur le marché, suite à la succession de multiples bouleversements politiques à l’échelle nationale et régionale.
S’en est suivie une phase de correction allant du 06 au 20 mai et à l’issue de laquelle le Masi a perdu en dynamisme, reflètant la persistance de l’attentisme qui a perduré au niveau du marché actions. Dans cette lignée, la performance mensuelle du Masi s’est allégée à +2,85%. Pour sa part, le Madex a ramené son gain à +2,95%. 
Enfin, il y a eu une dernière phase de relance à partir du 23 mai et à l’issue de laquelle le marché casablancais a renoué avec sa trajectoire haussière entamée en début du mois pour dépasser, in fine, la barre de 12.000 points. 
A la clôture de la journée du 31 mai, le marché casablancais a atteint son pic mensuel à 12.196,70 pts (+5,59%). Cette période a été particulièrement animée par l’opération de cession de 20% du capital de la BCP au profit des Banques Populaires Régionales.
Au final, la valorisation globale du marché ressort à 555,94 Mds de DH en amélioration de plus de 26 Mds de DH, soit +4,97% comparativement au mois d’avril 2011.
Cette embellie du marché boursier casablancais est attribuable, essentiellement, à la performance affichée par les secteurs-phares de la cote, notamment les banques, les télécommunications, l’immobilier et les bâtiments/matériaux de construction. Notons que ces cinq secteurs centralisent, conjointement, plus de 79% de la capitalisation flottante totale avec des poids respectifs de 31,18%, 19,43%, 15,78%, et 12,98%.
Par ailleurs, cinq valeurs ont contribué, à elles seules, à hauteur de +2,72% au gain réalisé par le Masi au terme du mois de mai. Il s’agit notamment de Lafarge Ciments (+14,97%), Ciments du Maroc (+14,05%), CGI (+13,29%), Holcim (+12,50%) et Addoha (+8,41%) . 
En revanche, 16 valeurs uniquement sur les 74 cotées ont clôturé le mois en berne, en affichant, in fine, des pertes variant entre -0,31% et 
-16,22%. Au sein de ce panel, on cite les deux blue-chips IAM (-2,17%) et SBM (-16,22%). 
La valorisation globale du marché ressort à 555,94 Mds de DH, en appréciation de plus de 26 Mds de DH, soit +4,97% comparativement au mois d’avril 2011.
Polarisée à hauteur de 77% par le marché de blocs, la volumétrie globale mensuelle s’apprécie de 5,50%, se chiffrant à 7,08 Mds de DH contre 6,71 Mds de DH une année plus tôt.
Cette performance tient compte de l’opération stratégique relative à la cession, par le Trésor, de 20% du capital de la BCP au profit des Banques Populaires Régionales. 
En l’absence de cette transaction, le volume global du marché aurait régressé de plus de 74% à 1,74 Mds de DH, en comparaison avec le mois de mai 2010.
A noter que les valeurs IAM, Addoha, Attijariwafa bank et BCP ont monopolisé près de 59% du volume sur le marché central.
Côté perspectives, Crédit du Maroc Capital estime que «la trajectoire haussière du marché casablancais devrait se poursuivre durant le mois de juin, escortée toutefois d’une certaine volatilité, et perdurer sur le restant de l’année en cours». 
En effet, selon les analystes de la société de Bourse, de nouveaux éléments se profilent à l’horizon au service de cette croissance, à savoir «la détente attendue en 2011 des tensions sur les liquidités qui devraient renforcer l’orientation des investisseurs institutionnels sur le marché des actions, l’instauration du PEA (Plan d’épargne en actions) prévue au niveau de la Loi de Finances 2011 et qui permettrait d’orienter une partie de l’épargne vers le marché boursier, et enfin, l’augmentation de la capacité d’investissement en actions des compagnies d’assurance dans le cadre du contrat-programme sectoriel».
W. M.
L’indice «Services aux collectivités» en tête
Dans le registre des contre-performances sectorielles, seulement deux indices sur 21 ont clôturé le mois sur une note négative. En effet, la plus forte baisse a été subie par le secteur «Boissons» à cause, particulièrement, du repli de SBM (-16,22%). Dans une moindre mesure, l’indice «Télécoms» accuse un retrait de -2,16% attribuable, entièrement à son unique valeur IAM. Inversement, tiré exclusivement par l’envolée de Lydec, l’indice «Services aux collectivités» se place en tête de liste des progressions mensuelles avec une croissance de +16,77%. Juste derrière, l’indice «Sylviculture & Papier» s’apprécie de 14,74%, en raison de la bonne tenue de Med Paper. Au troisième rang se place l’indice «Bâtiment & Matériaux de Construction», qui enregistre une progression de +13,86% grâce essentiellement aux performances honorables enregistrées par Lafarge Ciments (+14,97%) et Ciments du Maroc (+14,05%).