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Marché boursier : Le ratio de liquidité baisse de 20,13 points en 6 ans

Marché boursier : Le ratio de liquidité baisse  de 20,13 points en 6 ans

altLa Bourse de Casablanca a clôturé l’année 2012 sur une baisse notable de l’ensemble des indicateurs boursiers. Ainsi, le Masi a clôturé l’année 2012 sur une baisse de 15,13% pour s’établir à 9.359,19 points. De nombreux facteurs pourraient expliquer cette situation : le ralentissement économique et la publication de résultats en deçà des attentes des investisseurs.

Cette situation a favorisé l’installation d’un climat d’attentisme et d’incertitude des principaux intervenants sur le marché, à savoir les institutionnels. Ainsi, le Masi affiche la plus forte contre-performance (-26%) sur 2 ans (du T4 2010 au T4 2012). L’échantillon de comparaison choisi par la BVC comprenant 20 indices mondial et régional, notamment ceux de la région MENA et des BRICS.

Cependant, il est à noter que la contre-performance de la Bourse de Casablanca se situe à niveau comparable à plusieurs autres marchés boursiers africains, à l’exception des Bourses nigériane et sud-africaine qui ont réalisé  des performances respectivement, de + 13% et +22%.

En termes d’opérations réalisées par les sociétés sur le marché, la BVC continue, en dépit de la conjoncture, à jouer son rôle dans le financement des entreprises.

Ainsi, en 2012, 16 opérations (introduction, augmentation de capital et émission obligataire) ont été réalisées, totalisant des levées de fonds de plus de 16,7 Mds de DH avec 77 sociétés cotées (la radiation de Branoma a été annoncée en 2012, mais ne prendra effet qu’en février prochain).

D’autre part, le volume des transactions réalisé sur le marché central a enregistré son niveau le plus bas depuis 2006 avec 32,9 Mds de DH, soit une baisse de 18% par rapport à 2011.

«Cette baisse est comparable à d’autres places boursières qui ont, pour certaines, enregistré des baisses pouvant atteindre 33%. Par ailleurs, il est à noter que la baisse moyenne annuelle des volumes depuis 2009 (-6%) à la BVC est légèrement inférieure à celle de l’ensemble des 16 pays composant notre échantillon (-8%)», précise Karim Hajji, Directeur général de la BVC.

 

Le manque de liquidité devient-il un problème structurel ?

Depuis quelques années, le marché boursier marocain souffre d’un manque de liquidité. Or, l’attractivité de tout marché boursier dépend en grande partie de la liquidité qu’il offre aux investisseurs. En effet, le ratio de liquidité de la place casablancaise a baissé de 20,13 points en 6 ans, passant de 29,16% fin 2007 à 9,03% au 31/12/2012.

Cette situation a engendré une série d’obstacles qui freinent le développement du marché, notamment «la réduction des possibilités de choix offerts aux investisseurs, la rétention des titres dans les portefeuilles en l’absence d’alternatives intéressantes et la légitimité des cours puisque ces derniers résultent d’un nombre restreint de titres échangés», déclare-t-on au sein de la Bourse.

Tous ces éléments impactent négativement l’intérêt que pourrait susciter le marché marocain pour les investisseurs, nationaux et étrangers.

Pour améliorer cette situation, et conformément à la dynamique de relance du marché, telle qu’annoncée récemment par Nizar Baraka, ministre de l’Economie et des Finances, la Bourse de Casablanca, le CDVM et l’APSB se sont associés pour mettre en place un plan de relance du marché.

Ce dernier est axé sur une série de mesures qui s’articulent autour de l’augmentation de la liquidité, facteur clé pour insuffler un nouvel élan au marché boursier.

Saad Zeroual


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