408 milliards de dirhams. C’est le montant des dépenses du budget général de l’Etat en 2023, en hausse de 13,8% par rapport à 2022.
Lorsqu’on analyse le budget général d’un point de vue fonctionnel, c’est-à-dire la répartition des dépenses par grandes fonctions de l’Etat, on constate que les services généraux des administrations publiques s’accaparent le plus de budget avec 104 milliards de DH (Md de DH) de dépenses notamment en salaires et équipements. L’Enseignement et la Défense, respectivement 85 et 52 milliards de dirhams, alors que le seul chantier de la protection sociale représente un peu plus de 1 milliard de dirhams rien que pour sa mise en œuvre.
Classification administrative
Si la classification des dépenses de manière fonctionnelle est répandue, on peut également classer les dépenses de manière administrative. Une représentation qui offre la possibilité de distinguer, par exemple, les dépenses liées à la Cour royale ou directement au Roi Mohammed VI. Ainsi, il est prévu 27 millions de DH (MDH) de dépenses de personnel pour le Roi et 517 MDH en matériel et dépenses diverses. La Cour royale, elle, bénéficie d’un solde de 577 MDH pour 2023 en termes de dépenses de personnel et 1,5 Md de dirhams en dépenses diverses alors que le budget d’investissement alloué est de 131 MDH.
Toujours selon cette classification administrative, ce sont de très loin les dépenses du ministère de l’Intérieur ou ceux de la Santé qui arrivent en tête avec, rien qu’en dépenses de personnel, respectivement 31 Mds de dirhams et 13 Mds de dirhams.
Les priorités du budget de 2023
Si l’on devait en retenir trois, ce serait la généralisation de la protection sociale, la refonte du système de santé et celle du système éducatif. Pour cette année budgétaire, les prévisions macroéconomiques tablent sur une croissance de 4% et une production céréalière de 75 millions de quintaux, soit le double de 2022.