Dans un environnement 2016 difficile, marqué par une forte décélération de la croissance économique ayant impacté les revenus des ménages, Lesieur Cristal a su maintenir le cap.
En dépit des vents contraires, son chiffre d’affaires dépasse les 4 milliards de DH, en progression de 1% par rapport à 2015. A noter la belle amélioration de 14% du chiffre d’affaires à l’export de la société, atteignant près de 600 millions de DH.
Sur le marché de l’huile de table (72% du CA), Lesieur Cristal a dû s’adapter à la concurrence acharnée sur ce segment.
«Lorsque l’on a un marché qui ne croît pas, la concurrence s’exacerbe, les prix baissent ainsi que les marges», explique Samir Oudghiri, Directeur général de Lesieur Cristal.
Cette contraction des marges a d’ailleurs pesé sur le résultat d’exploitation qui s’inscrit en repli de 3% à 281 millions de DH.
Le marché du savon (23% du CA) a, lui, été marqué par une stabilité du marché du savon corporel et une légère baisse de 2% du savon dur.
Quant à l’activité «huile d’olive», elle a été impactée par la faiblesse des récoltes. «La production d’huile d’olive a baissé de 50% à 70.000 tonnes», souligne S. Oudghiri. Dans ce contexte, Lesieur Cristal a néanmoins réussi à grignoter quelques parts de marché, dans un marché qui croit en moyenne de 14%.
Le résultat net ressort en hausse de 5% à 172 millions de DH.
Le bilan demeure solide, avec une trésorerie qui s’améliore de façon significative. L’endettement net est négatif de 542 millions de DH, grâce à la bonne gestion des couvertures et des comptes clients, mais aussi grâce au remboursement par l’Etat des 2/3 d’un crédit TVA d’un montant de 420 millions de DH. L’autre tiers devrait être remboursé avant la fin de l’année, souligne le management.
Côté perspectives, Lesieur Cristal envisage de poursuivre la dynamisation de ses marques et sa politique d’innovation en injectant de nouveaux produits. Le développement à l’export est également au menu, ainsi que la poursuite de son programme d’investissement industriel de 80 millions de DH par an. Une implantation industrielle dans un pays d’Afrique subsaharienne n’est d’ailleurs pas exclue. Des annonces dans ce sens devraient être faites courant 2017, assure le management. ■
A.E