«Une performance meilleure que prévu pour Marine Le Pen et/ou Jean-Luc Mélenchon pourrait ébranler sérieusement les marchés étant donné que les deux sont en faveur d'un référendum sur l'appartenance française à l'euro», lit-on dans une note d’analyse de la banque HSBC.
Une éventualité qui effraient les investisseurs. Il y a quelques semaines, le «risque Mélenchon» a même fait son apparition sur les marchés financiers, qui s’est manifesté par un écart de 70 pbs du taux à 10 ans entre la France et l’Allemagne.
Le risque d'un deuxième tour entre la candidate du Front national et le candidat de la France insoumise a déjà eu un impact sur les marchés, écrit HSBC, qui estime qu'un tel scénario est improbable mais ne peut être totalement écarté.
HSBC dit n'écarter aucune hypothèse pour le premier tour, dimanche, de l'élection présidentielle en France.
Le scénario de base des économistes de la banque britannique reste Marine Le Pen en tête, suivie par Emmanuel Macron. HSBC fait valoir toutefois que de nombreux électeurs demeurent indécis et que les sondages n'ont pas été très fiables lors de scrutins récents ailleurs dans le monde.
Les responsables de la stratégie actions de JPMorgan disent pour leur part privilégier toujours le scénario d'une victoire finale d'Emmanuel Macron mais notent que la course est devenue plus serrée avec la percée dans les sondages de Jean-Luc Mélenchon, donné à hauteur de François Fillon juste derrière le duo de tête. (Patrick Vignal, édité par Bertrand Boucey) Reuters
Un sondage Ifop-Fiducial pour Paris Match et Sud Radio publié mardi donne Emmanuel Macron, en tête avec 23% des intentions de vote, qui devancerait au premier tour Marine Le Pen, 22%, Jean-Luc Mélenchon, 19,5%, et François Fillon, 19%.