Une émission sur le marché financier international «est envisagée en 2019, autour d’un milliard d’euros ou de dollars, mais tout dépend bien évidemment des conditions qui seront offertes par le marché et de l’appétit des investisseurs», a déclaré Mohamed Benchaâboun, ministre de l’Économie et des finances, dans un entretien publié lundi sur les colonnes de L’Economiste.
Une telle émission, explique-t-il, permettrait d’établir une nouvelle référence pour la signature du Maroc sur le marché financier d’où il s’est absenté depuis 2014 et de renforcer le stock des avoirs extérieurs du Royaume, en particulier «dans un contexte de pression sur notre balance commerciale en raison de la hausse des prix du pétrole».
«Ce serait aussi une occasion pour renouer le contact avec nos investisseurs internationaux et leur présenter les dernières réformes aussi bien sectorielles que structurelles engagées par notre pays», ajoute le ministre.
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«Notre niveau d’endettement reste en deçà du seuil de 70% fixé par le FMI pour les pays émergents», relève-t-il, ajoutant que malgré la hausse qu’a connue l’endettement ces dernières années, «sa structure reste saine telle que l’attestent les principaux indicateurs de coût et de risque qui restent maîtrisés avec une répartition adéquate entre dette intérieure et extérieure et entre court terme et moyen-long terme».
L’encours de la dette du Trésor se compose de 78% de dette domestique et de 22% de dette extérieure, précise-t-il, ajoutant que la durée de vie moyenne de la dette du Trésor à fin 2017, de 6 ans et 10 mois, ainsi que la part du court terme qui ne dépasse pas 12,4%, «témoignent de la maîtrise du risque de refinancement».