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Le club des dix : Marché actions : nos 10 souhaits pour 2015

Le club des dix : Marché actions : nos 10 souhaits pour 2015

altNous ne reviendrons pas dans cet article sur les défis réglementaires ou encore ceux relatifs à la transparence des émetteurs. Par contre, le marché actions, pour séduire et convaincre, devra atteindre certains standards de valorisation et d'autres relatifs à sa liquidité. Nos 10 défis ou souhaits pour l'année. 

 

Gagner de la valeur, mais devenir moins cher. C'est possible et c'est un défi pour les entreprises et les investisseurs cette année. En effet, si le marché dans sa globalité grimpe parallèlement aux bénéfices des entreprises, les actions s'apprécieront sans devenir trop chères, car les ratios de valorisation resteront corrects. C'est le premier défi à notre avis car, grâce à cela, la cote continuera de bénéficier d'un réservoir de hausse sans surchauffe des ratios. Deuxièmement, nous souhaiterions voir le marché dépasser et maintenir le seuil des 12.800 points. 12.800 pts correspondent au début du printemps arabe, à l'aggravation de la crise de liquidité ou encore au début de la dégradation des indicateurs macroéconomiques. C'était en février 2011. La symbolique serait forte dans ce cas-là : les crises seraient derrière nous. Pour y parvenir, quelques “sous-souhaits”: que la croissance bénéficiaire des entreprises provienne de leur exploitation et non des événements récurrents. Les progressions des cours qui en découlent sont durables. Que les prochaines IPO offrent des valorisations correctes aux particuliers, à défaut, des business modèles plus “rassurants” basés sur des hypothèses acceptables aux yeux des souscripteurs. Et, enfin, dans le même volet, plus d'avis contradictoires de la part des analystes. Ces derniers devront “se mouiller” un peu plus, car c'est à notre sens leur plus grande valeur ajoutée dans la dynamique du marché. Au-delà de ces souhaits, nous aimerions voir les acteurs jouer le jeu de la liquidité de manière plus marquée. Que les institutionnels déstockent un peu plus leurs titres et qu'ils osent des stratégies de court terme sur une portion plus importante de leurs portefeuilles, histoire de créer de la liquidité, mais aussi de la volatilité. Car, aujourd'hui, force est de constater que les phases volatiles du marché sont accompagnées par des volumes dérisoires, laissant sur la sellette le reste des investisseurs. Impossible en effet de faire confiance à un titre qui gagne 30% en un mois sur des volumes peu significatifs (un titre qui grimpe sans volumes a tendance à corriger rapidement et profondément). Le régulateur et la Bourse de Casablanca devront également activer les réformes à même de rendre le marché plus liquide. La vente à découvert a longtemps été désignée comme solution intermédiaire, car un marché efficient est un marché où l'on peut exprimer ses anticipations aussi bien haussières que baissières. Un arbitrage pourrait être fait entre élargir le marché ou le rendre plus profond au lieu de travailler simultanément sur ces deux chantiers lourds. 

Sur le plan de l'information et de son partage, la Bourse de Casablanca a réalisé un travail important en termes d'agrégation de données financières des émetteurs et des analyses des sociétés de Bourse. Nous souhaiterions que cela se poursuive avec plus de données sur les mouvements des OPCVM, par exemple, ou une ouverture sur les données du marché des taux, étant donné que des obligations privées sont cotées. 

 

Enfin, dernier souhait, ce sera le 11ème, bonne année sur les marchés à tous les investisseurs et émetteurs. Beaucoup de réussite des deux côtés. 

A.Hlimi

 

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International

2014, l’année des big deals

L’année 2014 aura été rythmée par les grosses transactions financières. Et la crise financière semble loin derrière pour les deal makers. 

Les opérations de fusions-acquisitions ont connu un dynamisme sans précédent depuis la crise des subprimes. C’est ce que nous révèle Mergermarket qui publie un rapport sur les activités mondiales de fusions-acquisitions (M&A). On y apprend notamment qu’au 30 novembre 2014, la valeur totale des transactions de fusions-acquisitions dans le monde atteint le chiffre astronomique de 2.900 milliards de dollars, contre un peu plus de 2.200 milliards de dollars pour toute l’année 2013. 

A ce jeu des mégadeals, l’Amérique du Nord tient le haut du pavé puisqu’elle représente en valeur près de 48% du total des opérations de M&A pour un montant total de 1.400 milliards de dollars. Pour le seul mois de novembre, trois grosses transactions historiques ont eu lieu aux Etats-Unis, avec notamment l’acquisition par Actavis, laboratoire pharmaceutique américain, de Allergan, spécialiste du botox, pour la modique somme de 63 milliards de dollars.

L’Europe n’est pas en reste. Malgré une conjoncture économique toujours morose, le Vieux continent arrive en tête en ce qui concerne le nombre d’opérations de M&A avec plus de 5.200 transactions, pour un total de 800 milliards de dollars, soit sa meilleure année depuis 2008. Quant à l’Asie, les opérations de M&A ont enregistré 533 milliards de dollars de transactions, contre seulement 456 milliards de dollars un an auparavant. 

Cette tendance devrait se poursuivre en 2015, et même s’accélérer, à en croire une enquête de Mergermarket auprès de banquiers d’affaires. Les secteurs des TMT (médias, télécommunications et technologies) devraient dominer l’activité des M&A l’an prochain. Michael Zaoui, véritable star du marché des fusions-acquisitions, utilisera cette formule dans un entretien au journal français Les Echos : «Nous sommes à l'An I d'un cycle long d'activité M&A». 

 

A.E

 

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