Le niveau de la dette du Trésor, qui se situe autour de 65% du PIB, est loin d’être alarmant. C’est du moins ce qu’a laissé entendre Mohamed Benchaâboun, ministre des Finances, hier en conférence de presse.
Interrogé sur la soutenabilité de la dette marocaine, l’argentier du Royaume a rétorqué que, «les études que nous avons menées, en particulier les stress tests conduits avec le Fonds monétaire internationale, montrent, à l’évidence, que la dette marocaine est soutenable». La dette pourrait même «aller jusqu’à 70% du PIB, sans aucun problème», a renchéri le ministre.
Les marchés "nous font confiance"
Selon Benchaâboun, pour bien appréhender la réalité de la dette et sa soutenabilité, il faut davantage s’intéresser au comportement des marchés privés et des investisseurs à l’international, qui n’investissent pas sans avoir au préalable évalué et quantifié le risque.
«La dernière sortie du Trésor sur les marchés internationaux, en novembre 2019, montre que les marchés nous font confiance», a noté le ministre, qui a rappelé à cette occasion que l’emprunt international d’1 Md d’euros a été sursouscrit 5 fois, assorti de la prime de risque «la plus basse dans l’histoire du Maroc».
Le Maroc prépare d’ailleurs une deuxième sortie internationale au cours de l’année 2020. «Il est important de revenir de façon régulière sur les marchés internationaux pour marquer où se situe la prime de risque et le spread du Maroc», explique-t-il. Le choix du timing de cette deuxième sortie du Trésor à l’international se fera en fonction des conditions du marché, c’est à dire au moment le plus intéressant pour que les fonds puissent être levés dans les meilleures conditions. «Quand on fait les choses dans l’urgence et la précipitation, on les fait mal !», a conclut le ministre.