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«L’environnement des risques s’améliore»

«L’environnement des risques s’améliore»

Douiri

Ismaïl Douiri, Directeur général délégué du groupe Attijariwafa bank, commente les résultats annuels de la banque.

Finances News Hebdo : Quels commentaires faites-vous des résultats 2015 du groupe Attijariwafa bank ?

Ismaïl Douiri : Nos résultats se sont caractérisés par un recul de notre pro­duit net bancaire (PNB) de 2,3% à 19 milliards de dirhams. Ce recul est dû à l’existence en 2014 de revenus non récurrents liés aux activités de mar­ché. L’année 2014 a connu une forte baisse des taux obligataires, qui ont permis des bénéfices importants au niveau des activités de marché. Ces conditions ont disparu en 2015, ce qui explique la contraction de notre PNB. Cependant, grâce à notre contrôle des charges et, surtout, grâce à notre bon pilotage des risques, nous avons réussi à faire progresser le résultat net part du groupe de 3,4% pour atteindre 4,5 milliards de DH. Cette progression vient aussi de la très bonne santé de nos activités africaines (hors Maroc), qui ont dépassé pour la première fois une contribution de plus de 20% au RNPG. Contribution qui est en pro­gression de 31% pour atteindre 886 millions de DH.

F.N.H. : Quelles sont les filiales africaines qui se sont particuliè­rement distinguées lors de cet exercice ?

I. D. : En taille relative, notre filiale la plus importante reste la Tunisie. En performance relative, c’est-à-dire en progression, cette année a vu la forte progression de CBAO, notre filiale sénégalaise, et de la Société ivoirienne de banque (SIB), notre filiale ivoirienne. C’est à la fois le résultat d’un rebond par rapport à une mau­vaise année 2014 lors de laquelle nous avions pas mal provisionné, mais aussi le résultat de l’augmentation de notre participation dans le capital de ces filiales. Leur contribution au RNPG a par conséquent aussi augmenté.

F.N.H. : A quoi est due la baisse drastique de près d’1 milliard de dirhams du coût du risque ?

I. D. : Nous avions déjà un peu indiqué et annoncé cette orientation l’année dernière. Dès 2014, grâce à notre politique toujours proactive en matière de risque, nous avions provisionné tout ce qui pouvait être provisionnable, même les dossiers qui n’étaient pas encore dégradés. Le fait de provisionner à l’avance a fait que toutes les «mauvaises nouvelles» de 2015 étaient déjà dans les comptes en 2014, ce qui fait que nous n’avons pas eu besoin de continuer à provi­sionner. D’ailleurs, nous commençons déjà à voir au quatrième trimestre l’amélioration lente du risque général. Vous pouvez également jouer machine à sous gratuitement et lern jouer machine à sous de machines à sous sites comme expliqué ici.Une amélioration qui se fait sentir dans tout le marché, avec les taux de créances en souffrance qui com­mencent à s’améliorer très légère­ment.

F.N.H. : Comment voyez-vous l’année 2016 ?

I. D. : Nous espérons que la demande de crédit au Maroc va redémarrer au niveau des entreprises, dans la mesure où le marché marocain repré­sente plus de 80% de notre activité. En attendant, nous misons toujours sur la TPE, la PME, et les particuliers, que ce soit pour les crédits à la consomma­tion ou les crédits immobiliers. Nous continuerons aussi à être très vigilants sur nos charges et sur nos risques. Nous pensons globalement que l’envi­ronnement des risques est en train de s’améliorer lentement.

Propos recueillis par A. Elkadiri

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