Pendant longtemps, le chiffre d’affaires du secteur des assurances au Maroc était reparti à parts égales entre les primes automobiles, celles de l’assurance Vie, et le reste des produits non Vie.
Cette répartition en trois blocs égaux (1/3, 1/3 et 1/3) n’est plus d’actualité. En effet, à l’issu de l’exercice 2016, la branche Vie, et selon les chiffres publiés par l’ACAPS (Autorité de contrôle des assurances et de la prévoyance sociale) représente désormais plus de 40% des primes émises par les compagnies marocaines.
Sur les 35 milliards de DH de primes émises par l’ensemble des compagnies en 2016, 14,2 milliards de DH proviennent des produits d’assurances Vie et capitalisation, enregistrant une forte progression de 35% par rapport à 2015.
L’assurance automobile, qui a longtemps fait figure de vache à lait, voit sa part dans le chiffre d’affaire du secteur baisser à 28,4%, à 9,9 milliards de DH. En 2010, cette part représentait encore 32% du CA des primes émises par l’ensemble des compagnies.
Au sein de la branche Vie, ce sont les produits d’épargne qui tirent la croissance. En 2016, le segment épargne a progressé de 48,12% à plus de 11 milliards de DH.
Le succès des produits d’assurance Vie s’inscrit dans une tendance de fond : ils sont sur un trend haussier depuis plusieurs années, à l’exception de l’année 2013 où le secteur a pâti de tensions sur les liquidités.
Aujourd’hui, L’engouement pour ce type de produit est réel car les marocains prennent de plus en plus conscience de l’importance de se constituer une épargne pour leur vieux jours.
D’autant que les banques, fortes de leur réseau étendu, parviennent à capter l’épargne de leurs clients et à la diriger vers les produits de bancassurances, dans un contexte de détente sur les liquidités.