L'Association marocaine des investisseurs en Capital (AMIC) a tenu, mercredi à Casablanca, sa conférence annuelle du Capital investissement, avec la participation de plus de 25 intervenants et 300 professionnels du secteur.
Intervenant à l'ouverture de cette 8ème édition, le président de l'AMIC, Adil Rzal, a souligné que le développement de l’économie marocaine, porté par un environnement politico-juridique stable, a propulsé le Royaume à la tête des économies africaines les plus attractives, ce qui a permis de façonner un univers plus prospère et favorable à l’investissement.
Traçant le bilan de l’AMIC, M. Rzal a indiqué que, depuis sa création en 2000, l’AMIC œuvre à asseoir une industrie du capital investissement au service des entrepreneurs et des investisseurs institutionnels, notant que les gestionnaires membres de l’association couvrent actuellement tous les segments du capital investissement (amorçage, développement et transmission).
Cet essor de l’activité a permis même d’attirer des fonds étrangers qui viennent s'établir au Maroc et développer leurs plateformes africaines à partir d’entreprises marocaines, a-t-il relevé.
Par ailleurs, M. Rzal a fait savoir que plusieurs défis s’imposent, notamment le "business model" de fonds, qui se trouve aujourd'hui limité en termes de levée de fonds et de gouvernance et dans sa capacité à faire cohabiter, au sein d’une structure unique, des investisseurs étrangers et marocains.
Pour sa part, Hicham Talby, Chef de division du Financement sectoriel et de l’inclusion financière au sein la direction du Trésor et du finances extérieures (DTFE), a relevé que la thématique de l’entrepreneuriat et l’investissement privé a toujours été au centre des préoccupations des pouvoirs publics.
"A ce titre, les pouvoirs publics ont engagé, ces dernières années, un certain nombre de politiques, dont certaines sont sectorielles et d’autres transverses", a t-il fait observer, précisant que ces politiques visent à améliorer l’environnement global des affaires et à créer des conditions plus propices pour l’investissement privé.
Le secteur financier a connu une dynamique réformiste qui s’est accélérée au cours de la dernière décennie, a poursuivi M. Talby, soulignant que le secteur de capital investissement, vu son rôle dans la création de valeur dans les PME et le développement socio-économique, bénéficie d’un intérêt particulier du ministère de Economie et des finances.
Il a, dans ce sens, exposé les différentes actions menées par le ministère, soit sur le volet juridique, en abordant les évolutions majeures qu’a connu la loi 41-05 relative aux organismes de placement en capital-risque, où encore en matière de la mobilisation des financements publics et d’appui .
De son côté, le vice-président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Mehdi Tazi, a souligné que le capital investissement est un sujet central dans l’agenda de la CGEM, vu les défis important à relever, en particulier l'emploi des jeunes.
Au menu de cette huitième édition, qui a réuni un large panel de décideurs issus du privé et du public, de gestionnaires de fonds d'investissement, d'entrepreneurs, et de conseillers en investissement, des débats sur l'internationalisation des PME, sur les défis de la Startup ainsi qu’un focus sur les secteurs de l’éducation et la santé.
Instituée par la loi 41-05, l’AMIC est l’unique association professionnelle spécialisée dans le métier du capital investissement au Maroc. L’AMIC regroupe la majorité des structures de Capital Investissement qui opèrent au Maroc.
L'AMIC compte 25 membres actifs de l’association accompagnent et financent la croissance de plus de 180 entreprises marocaines, et 23 membres associés qui exercent une activité en relation étroite avec les sociétés de gestion.