15 projets d’investissements dans divers secteurs viennent d’être approuvés par la commission des investissements. La majorité de ces projets est financée sous forme de joint-ventures.
La commission des investissements, qui s’est réunie récemment sous la présidence du Chef du gouvernement, a approuvé 15 projets de convention et avenants aux conventions d’investissements pour un montant global de 24,77 milliards de dirhams. Ces 15 projets doivent permettre la création de quelque 3.985 emplois directs. L’annonce a été faite lors d’un point de presse tenu par Moulay Hafid Elalamy, ministre de l’Industrie, qui a revêtu pour l’occasion sa casquette de ministre de l’Investissement, et par Hamid Benlafdil, Directeur général de l’Agence marocaine pour le développement des investissements (AMDI).
La répartition des investissements par secteur fait ressortir une forte prédominance du secteur de l’énergie, qui représente 67% du total des investissements soumis à la commission. Le secteur du tourisme, immobilier et loisirs occupe la deuxième place avec 26% des investissements projetés. Le commerce arrive en troisième position avec une part de 6%, mais reste toutefois le principal pourvoyeur d’emplois. Les projets relatifs à ce secteur prévoient la création de 2.500 emplois directs, soit 63% des emplois à créer. L’énergie ne contribuera, en revanche, que pour 3% des emplois créés. «Les projets énergétiques sont extrêmement capitalistiques, et les emplois créés sont faibles. Par contre, ils sont assez riches en termes de valeur ajoutée», souligne Moulay Hafid Elalamy.
Encourager les joint-ventures
L’un des enseignements de ces investissements est la prédominance des joint-ventures (JV) dans le montage financier de ces projets. Ainsi, avec près de 16,52 milliards de DH, les JV comptent pour près de 67% du total des investissements approuvés par la Commission des investissements. Les investissements nationaux arrivent en seconde position avec 29% du total (7 milliards de DH). «Nous visons à pousser les opérateurs marocains et étrangers à réaliser des JV pour les grands projets d’investissements. La progression des JV au Maroc est un signe extrêmement important», se félicite M.H Elalamy. Avant de préciser, pour qu’il n’y ait pas d’équivoque : «Nous n’obligeons pas les opérateurs étrangers à faire des JV. Ce n’est pas une marocanisation ! Nous n’obligeons personne, mais nous les incitons. D’ailleurs, les opérateurs sont demandeurs d’accompagnateurs marocains».
Pour le ministre, les opérateurs nationaux ont aujourd’hui développé des capacités techniques et financières qui rendent possible ce genre de montage financier. De manière plus générale, M.H Elalamy a profité de l’occasion pour rappeler que la position du Maroc dans le domaine des investissements étrangers est l’une des meilleures d’Afrique. «Ça se bouscule au portillon», confie-t-il. «Notre compétitivité est de plus en plus démontrée. Beaucoup d’opérateurs regardent le Maroc avec beaucoup d’intérêt, y compris les Chinois», se félicite-t-il, sans en dire plus, confidentialité oblige.
D’ailleurs, cette confidentialité s’applique également aux 15 projets approuvés. Malgré l’insistance des journalistes, nous n’aurons droit à aucun détail. H. Benlafdil concède que cela le frustre de ne pas pouvoir en dire plus. «Nous sommes tenus par des conventions de confidentialité avec les investisseurs, qui nous interdisent de détailler précisément les projets». Néanmoins, certaines oreilles indiscrètes assurent que le projet solaire Noor 3 fait partie des projets approuvés.
A. Elkadiri