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«Il est plus que jamais temps d'être le plus proche possible des entreprises»

«Il est plus que jamais temps d'être le plus proche possible des entreprises»

CaixaBank Maroc œuvre pour la promotion des relations économiques et commerciales entre le Maroc et l’Espagne.

◆ L'un des secteurs où la synergie entre les deux pays est clairement visible est celui de l’automobile.

Entretien avec Ignacio Pino de la Chica, Directeur général pays de CaixaBank au Maroc.

 

Propos recueillis par M. Diao

 

Finances News Hebdo : Comment le prêt de la BERD de près de 40 millions d’euros est-il de nature à renforcer le positionnement de CaixaBank Maroc sur le segment des entreprises locales ?

Ignacio Pino de la Chica : Ce prêt consenti par la BERD nous permettra de contribuer, à notre dimension, à la croissance du tissu industriel marocain à travers le financement des PME opérant au Maroc, et à renforcer notre positionnement en tant que banque d'affaires, autant pour le commerce extérieur que pour les opérations d’investissements directs.

Ce prêt de 430 millions de dirhams est le deuxième que nous avons signé avec la BERD. En 2017, elle nous avait accordé un premier prêt de 230 millions de dirhams ayant la même finalité.

 

F.N.H. : Quel est le profil des entreprises et la nature des activités qui seront privilégiés pour l'octroi des crédits dans le cadre de la ligne de financement de la BERD ?

I. P. C. : Les projets liés à l'énergie propre et les projets respectueux de l'environnement auront toujours la priorité, mais en principe, nous ne faisons pas de distinction entre les différents secteurs. Les branches d’activités avec lesquelles nous opérons le plus sont les énergies renouvelables, le transport, l’industrie automobile, l’industrie pharmaceutique, le textile, l'agriculture et l’agro-industrie.

 

F.N.H. : Jusque-là, que représentaient les entreprises marocaines dans le portefeuille clientèle de votre banque ?

I. P. C. : 95% de nos clients sont des sociétés de droit marocain et 5% sont des non-résidents. Ces entreprises marocaines peuvent être filiales de sociétés espagnoles ou avoir dans leur équipe de direction des Espagnols.

En tant que banque espagnole, nous essayons de promouvoir les relations économiques et commerciales entre les deux pays, et c’est pour cette raison-là que nous nous concentrons sur ce type de jointventure qui a pour but d’augmenter et d’améliorer les échanges entre l'Espagne et le Maroc et rechercher des synergies et des collaborations pour développer conjointement des secteurs productifs qui profitent à la fois au Maroc et à l’Espagne.

L'un des secteurs où cette synergie entre les 2 pays est clairement visible est celui de l’automobile, où il existe un bon nombre d’entreprises auxiliaires espagnoles faisant partie de la chaîne de valeur de ce secteur et qui opèrent au sein du Royaume.

Je tiens également à souligner qu'avec l'idée de promouvoir ces relations bilatérales, CaixaBank a lancé en 2017 un espace de rencontre appelé «Le Cercle» où nous organisons des talks, des événements et des tables-rondes afin de discuter des questions économiques et sociales relatives aux deux pays. Nous avions compté parmi les intervenants le ministre marocain de l'Industrie, du Commerce et de l'Économie verte et numérique, Moulay Hafid Elalamy, qui a inauguré la première session du Cercle.

 

F.N.H. : Quel regard portez-vous sur les PME marocaines dont certaines trouvent des difficultés pour accéder au financement ?

I. P. C. : Évidemment, la crise sanitaire du coronavirus a entraîné une crise économique aux dimensions énormes et dont les effets sont déjà perceptibles. C'est une situation à laquelle personne ne s'attendait et qui a affecté toutes les entreprises du monde.

Ce qui pourrait être fait dans ce cas-là, du point de vue de la banque et de l’entreprise, c’est d’être plus rigoureux dans ses prévisions et les plans de continuité d’activité, en entrant dans tous les détails et en chiffrant au maximum ses prévisions en présentant différents types de scénarios, pessimistes et optimistes.

C’est à partir de là qu’il serait possible de travailler ensemble pour pouvoir offrir à chaque entreprise une solution sur-mesure. Il est plus que jamais temps d'être le plus proche possible des entreprises et de leur apporter notre soutien durant cette situation compliquée et spéciale que nous traversons.

 

F.N.H. : 60% des 600 entreprises espagnoles présentes au Maroc sont clientes de CaixaBank. Dans quelle mesure ces entreprises ont été impactées par la crise du coronavirus et quelle est leur situation financière actuellement ?

I. P. C. : Comme je l'ai déjà mentionné, toutes les entreprises, qu'elles soient espagnoles, marocaines ou de toute autre nationalité, ont été plus ou moins touchées par la crise du coronavirus. Il est vrai qu'il existe des secteurs comme l'agriculture ou la pharmacie qui ont été moins touchés et qui ont même augmenté leur production.

Ces deux secteurs comptent des entreprises dites «espagnoles». La réalité est que toutes les entreprises qui opèrent au Maroc, sauf les non-résidentes, sont des entreprises de droit marocain, et donc légalement une distinction ne peut être faite.

Quand nous mentionnons que nous avons pour clients environ 400 entreprises «espagnoles», nous nous référons à des entreprises qui ont leur siège en Espagne, mais qui opèrent au Maroc à travers leurs filiales qui sont soumises au droit marocain, notamment à la réglementation de change et au droit fiscal, et dont 90% de l’effectif sont composés de personnel marocain.

A CaixaBank, depuis le début de la pandémie du Covid-19, nous adoptons toutes les mesures nécessaires pour continuer d’être proches de nos clients, nos actionnaires, nos employés et la société en général.

En tant que banque socialement responsable, notre engagement à l’égard de la pandémie du coronavirus nous pousse à chercher les meilleures solutions possibles pour nos clients afin de réactiver ensemble l’économie.

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