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IFRS 9 : Crédit du Maroc réussit à lisser les impacts

IFRS 9 : Crédit du Maroc réussit à lisser les impacts

 

L’impact de la norme IFRS 9 est de -242 millions de dirhams sur les fonds propres.

 

 

Très attendu, le bilan d'ouverture de la norme IFRS 9 devrait être le principal fait marquant du secteur bancaire cette année sur le plan comptable. Sous cette norme, le modèle de provisionnement prévoit, d’une part, l’anticipation des pertes en se basant sur les pertes attendues (ECL) et, d’autre part, la prise en compte de prévisions macroéconomiques dans la détermination des paramètres de risque (Forward looking).

Concrètement, cela devrait se traduire par des dépréciations dès l’octroi des crédits et l'introduction de nouveaux paramètres dans le calcul des provisions.

Le Crédit du Maroc affiche pour sa part un impact de -242 millions de dirhams sur les fonds propres au titre de cette nouvelle norme, mais n'évoque pas d'impacts résultats.

La banque précise que cet impact a été anticipé au travers du renforcement des provisions collectives sur les trois dernières années. Les fonds propres s’établissent ainsi à 5,47 Mds de dirhams, faisant ressortir un ratio de solvabilité de 13,6% et un ratio Core Tier 1 de 11,1%, soit un niveau qui reste bien au-dessus des normes réglementaires.

Signalons tout de même que le coût du risque a atteint 105,7 MDH, en hausse de près de 11% par rapport à la même période de l'année dernière, la banque améliorant au passage son taux de couverture qui passe de 85,8% à 93% (+7,2 points). Le coût du risque est complètement absorbé par la bonne performance de l'activité, avec un résultat net part de groupe en hausse de 10,3% à 115,2 MDH.

Par ailleurs, le produit net bancaire du Crédit du Maroc se hisse à 586,4 millions de dirhams, en hausse de 6,9% par rapport au premier trimestre 2017. La marge nette d’intérêt progresse de 3% à 439,6 millions de dirhams, portée par l’activité des crédits aux particuliers. La marge sur commissions s’accroît, pour sa part, de 8,1% en un an, à 114,8 millions de dirhams, grâce à l’orientation favorable des activités monétique, commerce international et banque au quotidien.

Le résultat de marché s’élève, quant à lui, à 52 millions de dirhams au premier trimestre 2018 contre 32,4 millions de dirhams une année auparavant.

En Europe, les publications trimestrielles des banques montrent des impacts différents selon les profils et la maturité des actifs. Des banques spécialisées comme Dexia enregistrent un impact positif sur leurs fonds propres, alors que des banques universelles en Allemagne ont passé de nouvelles provisions, alourdissant leurs charges. Y aurait-il un effet taille dans les mesures d'impacts ? A suivre… ■

 

A.H

 

 

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