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Fitch maintient le triple A de la BAD, mais met en garde contre son endettement

Fitch maintient le triple A de la BAD, mais met en garde contre son endettement

 

 

L’agence de notation Fitch Ratings a maintenu la note long terme de la Banque africaine de développement (BAD) à AAA, avec perspective stable.

L’agence londonienne met en exergue le soutien continu des 80 Etats membres de la BAD, dont 26 pays non africains ayant des notations élevées.

Les capitaux admissibles souscrits par les États membres classés «AAA», dont les plus importants sont les États-Unis, l'Allemagne et le Canada, représentent 21% du total. Cela couvre entièrement la dette nette de la banque à fin 2016, souligne l’agence londonienne.

«La forte propension des États membres à soutenir la banque en cas de besoin est illustrée par les augmentations de capital en cours et le rôle important de la banque dans le financement de la région», peut-on lire dans la note.

 

Mis en garde sur la hausse de l’endettement

 

Néanmoins, Fitch fait remarquer que la croissance rapide des prêts au cours des deux dernières années s'est traduite par une augmentation rapide de l'endettement de la BAD. S’il n'y a pas d’augmentation de capital au cours des deux prochaines années, cela ralentira la croissance des prêts afin de préserver les indicateurs de solvabilité de la banque.

«Si aucune augmentation de capital n'est approuvée d'ici 2019, la dette ne sera pas intégralement couverte par les capitaux exigibles des pays évalués «AAA»», prévient Fitch.

 

Du mieux sur le risque de concentration

 

Fitch estime que l'exposition globale de la BAD à des risques est faible. Depuis 2015, elle a bénéficié de l'amélioration marquée de la concentration des risques, grâce à l'introduction d'accords d'échange d'exposition avec la Banque mondiale et la Banque interaméricaine de développement. En conséquence, la part des cinq principales expositions a diminué à 36% du portefeuille bancaire en 2016, contre 56% en 2014.

Petit bémol : la croissance rapide des prêts au secteur privé (24,5% de l'exposition totale en 2016) affecte clairement la qualité d'actif de la BAD, car les prêts au secteur privé ne sont pas couverts par le statut de créancier privilégié (comme c’est le cas pour les prêts aux Etats membres) et ont un taux de dépréciation élevé et en hausse de 9,2% en 2016.

Signalons enfin que Fitch évalue la liquidité de la BAD à 'aaa'. Cela reflète une «excellente couverture de la dette à court terme par les liquidités».

 

 

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