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Crédits bancaires : Une évolution à deux vitesses

Crédits bancaires : Une évolution à deux vitesses

► Le crédit à la consommation poursuit sa baisse.
► Les créances en souffrance et le taux de sinistralité explosent.

Le crédit bancaire s’est accru en octobre de 4,3%, en glissement annuel, après 5,2% en septembre, avec un repli en glissement mensuel de 0,9%, rapporte BAM dans sa dernière note sur les indicateurs clés des statistiques monétaires d’octobre 2020.
Ce recul du crédit bancaire (0,9%) en glissement mensuel recouvre une baisse des concours à l’équipement de 0,2%, des prêts à la consommation de 0,4% et des facilités de trésorerie de 1,1%, ainsi qu’une hausse de 0,4% des crédits immobiliers, explique BAM. 

Manque de visibilité, baisse du pouvoir d’achat, arrêt de certaines activités et indemnisations par la CNSS, pertes d’emplois et des organismes de crédit plus regardants sur les critères d’éligibilité à un prêt, même avec une sortie de crise qui se profile grâce aux vaccins, sont autant de raisons qui expliquent la contraction des crédits à la consommation. 

Lesquels sont en baisse de 0,4% en glissement mensuel et 2,9% en glissement annuel, dans un contexte marqué par la hausse des créances en souffrance qui, selon le wali de Bank Al-Maghrib, Abdellatif Jouahri, constituent la principale source de risque pour les banques marocaines actuellement.

À fin octobre, le taux de sinistralité a accéléré à 8,5% contre 7,6% à fin décembre 2019. Le portefeuille des créances en souffrance détenu par les banques a augmenté de 69 Mds de DH à 79,6 Mds de DH entre décembre 2019 et octobre 2020.

Cette hausse touche aussi bien les entreprises (47,7 Mds de dirhams, en hausse de 12,7% en glissement annuel) que les particuliers, qui affichent un encours d'impayés de 33,5 Mds de dirhams, en augmentation de 16,2% d'une année à l'autre. «Ce niveau de sinistralité reste élevé par rapport aux pays développés et ceux comparables de la région (Jordanie, Egypte, Tunisie,…)», selon Jouahri.

«Les agences de notation internationales prennent en considération ce paramètre (créances en souffrance : ndlr); ceci a d’ailleurs poussé Fitch à dégrader la note de 3 banques marocaines», considère le wali.


 

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