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Casablanca Finance City : Said Ibrahimi à pied d'oeuvre pour renforcer l'écosystème financier

Casablanca Finance City : Said Ibrahimi à pied d'oeuvre pour renforcer l'écosystème financier

Said ibrahimiAprès une grande opération séduction à Londres il y a quelques mois, Said Ibrahimi, le DG de Casablanca Finance City Authority, a récidivé récemment à Paris devant un panel d'investisseurs. Un discours plus serein, un plaidoyer en faveur du renforcement de l'écosystème financier marocain et une invitation aux entreprises, depuis une ville européenne, rendue crédible du haut de ses 101 entreprises adhérentes.

“17% des inves­tissements marocains en Afrique pro­viennent d'entreprises domi­ciliées à Casablanca Finance City (CFC)», a affirmé, jeudi à Paris, lors d'une rencontre, le Directeur général de cette place financière, Said Ibrahimi. Organisée par le cabinet Clifford Chance, leader mon­dial en droit financier, cette rencontre a été aussi l'occa­sion de mettre en avant les dif­férentes réformes initiées par le Royaume dans le domaine financier. Casablanca Finance City est «la meilleure plate-forme financière dans la région. Elle dispose de tous les atouts compétitifs pour accueillir les investisseurs internationaux désirant opérer en Afrique», a fait remarquer Ibrahimi lors de cette conférence-débat sous le thème «Maroc, hub finan­cier». CFC a par ailleurs une forte empreinte en Afrique, a-t-il souligné, rappelant que Casablanca se positionne aujourd'hui comme 2ème place au niveau du continent, der­rière Johannesburg, et 44ème au niveau mondial.

Mais au-delà des statistiques officielles, les autorités ont aujourd'hui besoin de devenir les premiers en Afrique. Un argument marketing infaillible.

Vers un vrai écosystème CFC

Aujourd'hui, CFC est passé du statut de projet à celui de réalité opérationnelle avec plus de 100 entreprises qui y sont labellisées. 101 exacte­ment. L'une d'entre elles, le fonds Africa50, apporte une grande dose de crédibilité à l'échelle continentale. Mais encore ? «Maintenant, CFC doit densifier son écosystème et faire en sorte que celui-ci s'inscrive dans un cercle ver­tueux autoalimenté», a affirmé Said Ibrahimi lors de cette rencontre. Un plaidoyer qui devrait faire écho auprès des autorités. L'heure est peut-être venue pour institutionnaliser l'écosystème financier maro­cain, à l'image d'autres sec­teurs. L'utilisation du terme «écosystème» est loin d'être anodine. Aujourd'hui, cet éco­système se limite aux statuts et aux règles d'agrément délivrés par l'autorité CFC. Demain, cela devrait faire partie d'une politique publique beaucoup plus large, à l'image de l'auto­mobile par exemple.

Adil Hlimi

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